Sujet d'oral
Thème : Commerce international, croissance et développement.
1.
Termes de l'échange?
Rapport entre l'indice des prix à l'exportation et l'indice des prix à l'importation. Une dégradation des termes de l'échange indique que le pays doit exporter encore plus pour pouvoir importer autant en volume. Elle permet de mesurer le pouvoir relatif des pays dans l'insertion internationale.
2.
Relation statistique : Il existe une corrélation entre l'évolution des exportations mondiales de marchandises et celle du PIB mondial entre 1950 et 2006. Les rythmes de croissance des exportations et du PIB sont liés.
Illustration : Alors qu'entre la décennie 60 et la décennie 80 le rythme de croissance du PIB mondial passe de 5.5% à 3.5% en moyenne par an, les exportations mondiales passent d'un accroissement moyen par an de 8.5 à un peu moins de 4%.
Remarque : une seule exception = décennie 90.
3.
Un pays ne peut améliorer les termes de l'échange que s'il opte pour une spécialisaiton efficace. En effet, contrairement à ce que permet d'affirmer la théorie des avantages comparatifs de D. Ricardo toutes les spécialisations de se valent pas. Mieux vaut ainsi se spécialiser dans des produits porteurs qui font l'objet d'une demande internationale et en particulier les produits centrées sur les NTIC plutôt que sur les biens primaires.
Après avoir montré que le commerce international favorise la croissance économique, vous nuancerez cette affirmation.
I/Si le commerce international peut-être favorable à la croissance ...
A) Les exportations comme élément de croissance.
1. N'oublions pas que le solde extérieur est un des éléments de la croissance économique :
PIB = C + I + (X-M).
2. A l'échelle mondiale, on voit bien que le rythme de croissance du PIB suit celui des exportations, comme le suggère le DOC1. La période des Trente Glorieuses correspond bien à une phase d'ouverture internationale. L'effondrement du commerce mondial en 2009 est corrélé à une baisse importante du PIB des pays industrialisés.
B) La réussite des NPIA (Nouveau pays industrialisés d'Asie).
1. Une stratégie de promotion des exportations d'abord centrée sur des produits manufacturés à faible intensité capitalistique comme l'électronique et le textile ...
2. ... puis remontée de filière sur des produits porteurs incorporant de plus en plus de haute technologie (produits industriels lourds, machines sidérurgie, cf. Mittal l'entreprise siderurgique du PDG indien Lakshmi Mittal ou encore la marque automobile coréenne KIA).
II/... ce n'est pas toujours le cas.
A) Le degré d'ouverture n'est pas toujours corrélé au niveau de croissance ...
1. Bien que fortement développé et connaissant une bonne croissance économique en tendance, les USA demeurent un pays relativement peu ouvert.
2. A l'inverse des pays fortement ouverts comme le Gabon ou la Guinée-Bissau ne parviennent pas à une croissance nécessaire au développement et subi une dégration de ses termes de l'échange, au moins durant la décennie 90.
B) ... du fait d'une mauvaise spécialisation.
1. Bien que peu ouverts, les USA sont bien spécialisés.
2. On ne peut en dire autant de nombreux PED concentrés sur les produits agricoles ou des matières premières dont les prix sont soumis à des fluctuations rendant difficile une stratégie de croissance à long terme. Contrairement à ce que suppose la théorie des avantages comparatifs toutes les spécialisations ne e valent pas. De nombreux pays connaissent une dégradation des termes de l'échange. C'est pour cette raison que l'économiste d'origine indienne, Jagdish Bhagwati, a pu parler de croissance appauvrissante. A force de connaître une dégradation des termes de l'échange les pays doivent s'endetter réduire leurs importations ce qui condamne leur croissance interne.
3. Les mouvements d'IDE suivent cette logique puisqu'ils concernent essentiellement les pays développés et très marginalement l'Afrique.
On peut insister en conclusion sur le rôle du cadre institutionnel qui explique aussi le succès asiatique. La spécialisation passe par une intervention judicieuse des pouvoirs publics comme le suggère d'ailleurs la théorie des avantages construits.
On peut aussi insister sur les théories de l'échange inégal condamnant par définition les pays pauvres mais à fortes ressources naturelles dans le système capitaliste lui-même.