Notions-clefs = culture + classes.
C'est précisément le problème ici car il peut y avoir des clivages sociaux sans qu'il y ait nécessairement des cultures de classes bien identifiées. La notion de classe sociale est en effet très marquée (= en général au point de vue marxiste), à moins d'adopter dès le début et en introduction une notion plus adoucie des classes à la façon de Weber, ou pire de Warner, par exemple. D'ailleurs cela se voit dès le document 1. L'auteur, Denis Cuche semble parler des classes sociales comme de groupes clivés sans que l'on dispose d'une définition précise. D'ailleurs l'auteur semble amalgamer classes sociales et milieux sociaux. L'auteur évoque d'ailleurs les viandes "bourgeoises" et les viandes "populaires" mais on ne sait pas où se trouve la frontière. De même le document 4 évoque les "ouvriers" et les "autres groupes sociaux"..Le document 5 distingue les CPIS, les ouvriers et la moyenne des Français âgés de 15 ans et +.
Mots-clefs = "encore" + "aujourd'hui", sous-entendu elles existaient, ce qui ne va pas forcément de soi d'ailleurs.
De la culture on passe aisément aux sous-cultures, voir aux contre-cultures puisqu'on peut supposer qu'il existe au moins 2 classes sociales.
Notions à développer : Culture savante/culture populaire, culture de classe/culture de masse, habitus, reproduction sociale, capital culturel.
Auteurs clefs : Bourdieu.
DOC3.
Sans doute le plus difficile à interpréter. Le fait que les chiffres "Au cours des douze derniers mois" soient – importants que ceux "Au cours de la vie" traduit le fait qu'en vieillissant les individus ont moins de pratiques culturelles et que surtout le temps scolaire est davantage propice aux activités culturelles. Cela traduit les effets de la "massification" scolaire et des moyens mis en oeuvre par l'école pour offrir à chacun un bagage culturel minimum.
DOC6.
Ce document évoque en effet un clivage entre les jeunes et le reste de la population dans la mesure où les pratiques culturelles culminenet dans la tranchge d'âge des 15-24 ans. Toutefois et contrairement à une idée reçue, ces pratiques laissent des traces sur lorsque les individus vieillissent, ce qui laisse à penser que les phénomènes générationnels l'emportent sur les phénomènes d'âge ou de classes sociales. Il est vrai aussi qu'un document vu dans un énoncé monte qu'il ny'a pas tant de culture jeune que de différences culturelles selon les milieux sociaux. Et de ce point de vue les clivages sociaux existent bien.
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L'introduction
ACCROCHE
Selon un sondage SOFRES pour le Figaro de 2003, 75% des Français s'estiment appartenir aux classes moyennes. Au delà de la définition des "classes moyennes", cela signifie-t-il la fin des clivages sociaux dans notre société?
PROBLEMATISATION DU SUJET
Cadrage
En tant que pays développé et industrialisé, la France est entrée depuis le 20ème siècle dans l'ère de la consommation de masse. Certains sociologues comme H. Mendras ont même pu parler de fin des clivages sociaux, la société française se distribuant en constellations plus forcément opposés. Par exemple l'usage du supermarché ne s'est-il pas généralisé pour une grande majorité d'individus?
Problématique.
Toutefois, malgré un certain rapprochement des niveaux de vies, ne pouvons-nous dire que les modes de vie restent bien différents selon les groupes sociaux? Y aura-t-il par exemple 20% d'ouvriers et 25% d'employés, parts que représentent ces groupes sociaux dans la société, à la salle Gaveau à Paris pour écouter une sonate ou un quatuor de Beethoven? (*) Ce qui est vrai des achats de biens de consommation se vérifiera-t-il en matière de biens culturels? Après tout l'accès à la culture ne s'est-il pas lui aussi "massifié", n'importe qui pouvant acheter à un prix raisonnable un CD de musique "classique"? Quand bien même des clivages culturels perdureraient, cela serait-il suffisant pour identifier des classes sociales au sens fort du terme, c'est-à-dire de groupes sociaux en opposition, voir en conflit et qui se reproduisent au fil des génération (**) ?
Remarques :
(*) Réponse “évidente” pour un élève de TES mais qui sert à ménager le suspens et à montrer qu’il y a réflexion.
(**) Façon de définir en “délicatesse” la notion forte des classes sociales CAD celle de K. Marx.
ANNONCE DU PLAN
Aussi après avoir vu qu'il existait des clivages sociaux importants entre groupes sociaux, nous verrons qu'il est difficile d'en déduire l'existence de cultures de classes.
I – S'il existe des clivages culturels importanst entre groupes sociaux ...
A) Des pratiques spécifiques à certains milieux sociaux ...
DOC1 + DOC4 + DOC5
B) ... liées à une distribution inégale en capitaux et en "bon goût".
DOC2 + idée de "lutte de classement" (Bourdieu).
II – On ne peut toutefois en déduire l'existence de cultures de classes.
A) Une culture de plus en plus accessible ...
DOC3 + absence de luttes de classes au sens marxiste.
B) Des effets de générations qui dépassent les clivages entre milieux.
DOC6.
Ouverture en conclusion : La diffusion d'internet va-t-il renforcer les effets de réseaux sociaux clivés ou au contraire favoriser une sorte de culture homogène et globalisante?