Sujet d’oral. Etat-Providence et pauvreté (2000)
Rappels : transferts sociaux = ensemble des ressources des ménages issues des différents organismes de la protection sociale (remboursement de soins, allocations familiales, indemnités chômage) = revenus de transfert. D’une manière générale :
Revenu disponible brut =
Revenu primaire brut - IRPP - Cotisations sociales versées + Prestations sociales reçues.
1) Définir Etat-Providence et pauvreté.
- Etat-Providence : Nature particulière de l’Etat qui intervient des domaines économique et social notamment à travers le système de sécurité sociale. On oppose généralement Etat-Providence et Etat-Gendarme. A développer. Par ailleurs il existe trois modèles théoriques d’Etat-Providence : social-démocrate, libéral et conservateur (corporatiste). A développer.
- Pauvreté : Insuffisance des ressources permettant de participer réellement à la vie sociale dans une société moderne. Le problème c’est qu’il n’existe pas de définition unique et définitive de la pauvreté. Cf. pauvreté subjective, administrative, monétaire, absolue, de conditions de vie. A développer. En ce sens il est réducteur de s’en tenir à une seule approche de la pauvreté.
2) Comparer la situation des Pays-Bas avec celle de la Grèce.
La Grèce se rapproche de la première bissectrice, c’est-à-dire d’une situation où les prélèvement sont nuls ou inefficaces. En effet, les transferts sociaux ramènent le taux de pauvreté d’environ 22,5% à un peu moins de 21%, du moins en 1996. Par contre les Pays-Bas se situent dans la zone favorable en bas à droit du cadran. Légèrement inférieur à 25%, le taux de pauvreté des Pays-Bas passe à environ 12% après les transferts sociaux. Ainsi même si la situation de départ est un peu plus inégalitaire dans ce dernier pays, l’intervention de l’Etat permet de corriger efficacement les inégalités, au moins par rapport à la Grèce.
3) Le travail met-il à l’abri de la pauvreté ?
Si dans sa grande majorité le travail met à l’abri de la pauvreté, une situation contradictoire apparaît depuis quelques années nos jours. On peut travailler tout en étant pauvre. C’est le phénomène des poor workers (travailleurs pauvres), qui s’est notamment développé aux Etats-Unis. L’accroissement des emplois atypiques (travail précaire, temps partiel) participe de ce mouvement qui n’épargne pas la France. Une telle logique alimente évidemment les tenants de la « fin du travail ». Le travail ne peut plus en effet être considéré comme une valeur centrale fondement du lien social.
Sujet : L’Etat-Providence permet-il de lutter efficacement contre la pauvreté ?
Si l’Etat-Providence permet de réduire la pauvreté…
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… des zones d’ombre subsistent.
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A) A un moment donné
1) Une comparaison européenne. doc1.
2) L’exemple de la politique familiale en France. D’abord les inégalités de départ sont importantes entre les couples sans enfants et les couples avec enfants. Les premiers ont un revenu initial 17% supérieur à la moyenne et les couples avec 4 enfants et plus à environ la moitié. Avec la redistribution, les inégalités se réduisent (revenu disponible indice 113 au lieu de 117 pour les couples sans enfants et indice 69 contre 52 pour les couples à ´enfants et plus).
B) Dans le temps.
Ainsi le taux de pauvreté en France est passé de 15% en 1970 à environ 7, 5% à l’aube de l’an 2000. Cette réduction a surtout profité aux retraités puisque leur taux de pauvreté est passé de 27% à 5%. Par contre on observe, une légère remontée de la pauvreté parmi les salariés.
Transition à partir du phénomène des poor workers.
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A) Des politiques trop centrées sur la réinsertion professionnelle alors qu’il faut des politiques globales (doc2).
B) Les insuffisances du RMI, transformé en RMA.
C) Les effets pervers d’une politique sociale :
1) Trappe à la pauvreté.
2) Une politique qui favorise les propriétaires (de logement), les chefs d’entreprise qui peuvent proposer des prix plus élevés puisque les individus ont des aides complémentaires (cf. la critique concernant la loi sur les pauvres en Angleterre au 19ème siècle.
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