|
COURANT
|
|
Néo-classique libéral
|
Keynésien
|
Marxiste
|
Vision de la société
|
Harmonieuse fondée sur la recherche du bonheur et de l'intérêt personnel. Les agents économiques sont justement rémunérés à leur apport à la production (à leur productivité marginale *). De toute façon dans l'hypothèse d'information parfaite, nul ne peut tricher et tromper l'autre. V. Pareto montrera que la concurrence pure et parfaite conduit au meilleur des mondes possibles (optimum parétien).
|
En partie conflictuelle dans le partage de la valeur ajoutée. Les syndicats permettent de maintenir la stabilité du salaire nominal c'est-à-dire de la fiche de paye. Par ailleurs Il y a des groupes sociaux parasites comme les rentiers qui épargnent et ne font pas vivre l'économie par leurs achats. Keynes souhaite d'ailleurs leur "euthanasie"!
|
Conflictuelle : le moteur de l'Histoire c'est la lutte des classes. Le système capitaliste qui repose sur l'exploitation des ouvriers par les bourgeois verra le triomphe de la révolution prolétarienne et de la société sans classes, la société communiste.
|
Chômage
|
Résulte des délais d'ajustement entre l'offre et la demande sur le marché du travail et plus gravement des rigidités qui y règnent comme le salaire minimum, une législation tatillonne (Code du travail qui protège trop les salariés, les freins aux licenciements), la présence de syndicats, etc.
|
Résulte du manque de débouchés des entreprises qui, faute de commandes, ne peuvent embaucher.
|
Résulte de la stratégie des enteprises qui ont intérêt à maintenir ce que Marx appelle une "armée industrielle de réserve" afin de faire pression à la baisse sur les salaires et les maintenir dans la loi d'airain.
|
Conception du marché
|
Auto-régulateur : la flexibilité des prix assure toujours l'équilibre. Le plein-emploi est la règle sur le marché du travail.
|
Les marchés ne sont pas auto-régulateurs. Le plein-emploi est une exception. Par ailleurs les marchés financiers reposent sur des comportements moutonniers qui amplifient les crises et nourrissent les bulles spéculatives.
|
Efficace en soi mais reposant sur une distribution inégale du pouvoir. Marx assimile la liberté du travail à la liberté du renard libre (les enteprises) dans le poulailler libre (les salariés).
|
Conception de l'Etat
|
Etat en général discrédité car fait au mieux aussi bien que le marché. Toutefois selon les conception, l'Etat peut avoir un rôle plus ou moins important. Si les anarcho-capitalistes considèrent que l'Etat est le mal absolu, les économistes mathématiciens français comme Walras ou Rueff lui reconnaissent le droit et le devoir d'encadrer juridiquement les relations marchandes et de défendre l'intérêt général.
|
L'Etat est un agent incontournable qui par son action encadre et régule l'économie de marchés. Ses interventions sont même nécessaires pour sauver le système capitaliste lorsqu'il est en trop grande difficulté (plans de relance : de Roosevelt dans les années 30 ( = New Deal), des pays industrialisés suite à la crise des subprimes plus récemment).
|
Etat discrédité car aux mains de la classe dominante. "Un gouvernement n'est qu'un comité qui administre toutes les affaires communes de la classe bourgeoise", écrira Marx avec son ami Engels dans le Manifeste du parti communiste. Toutes les lois qui sont vôtées ne servent qu'a renforcer l'emprise du capital (des capitalistes) sur les salariés.
|
Conception de la justice sociale
|
En général favorable à l'égalité des chances et à une redistribution réduite, voir inexistante (cf. Courbe de Laffer). Hayek ira jusqu'à dire que la justice sociale est un "mirage".
|
La redistribution est non seulement juste mais en plus économiquement efficace. Ainsi la redistribution, au moins verticale, en prenant aux riches pour donner aux pauvres, prend à ceux qui ont tendance à épargner pour donner à ceux qui ont tendance à consommer. On relance ainsi les débouchés des enteprises et donc la croissance économique.
|
La justice sociale ne sera accomplie que dans la société communiste, la société sans classes avec la maxime suivante : "De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins". Inutile de préciser le degré de perfectionnement économique et humain qu'il faudrait accomplir pour y parvenir!
|