Régulation des conflits

En consultant les sujets tombés depuis 2013 sur les conflits sociaux, on voit que la notion de régulation des conflits pourtant au programme dans les notions à maîtriser n'a jamais été utilisée telle quelle. Méfiance, donc !

Dans "régulation des conflits" il y a "conflit" ...

Conflit

=

divergence d'intérêt et distribution inégale de ressources (matérielles ou symbolique) entre groupes sociaux, en particulier sur le partage de la VA

Conflits du travail

grèves

Conflits sociétaux

marche pour tous, mouvements féministes

... mais il y a aussi "régulation". Et dans régulation il y a ... règles. D'où la définition du lexique : la régulation sociale est le processus par lequel des règles sociales et juridiques encadrent les conflits et sont modifiées par ces conflits (droit de grève et donc obligation d'un préavis, droit de se syndiquer, manifestations avec services d'ordre et encadrés par les forces de police, etc. ). On comprend que ces règles permettent de maintenir l'ordre public et la cohésion sociale en trouvant des compromis enter les parties.

Il est facile de relier cela à l'image de la "cocotte minute" et du rôle positif du conflit sur l'ordre social. En autorisant tout en encadrant l'expression au grand jour des conflits, on permet leur résolution et donc le retour à l'ordre. C'est ce que désigne aussi plus généralement le principe de régulation : l'atteinte en toutes circonstances d'un ordre social même en situation de "déséquilibre". Ce n'est pas un hasard si en économie on parle du marché comme principe "auto-régulateur". Il s'agit bien d'atteindre un équilibre mais en laissant les prix varier librement.

Enfin la notion de régulation des conflits doit être reliée au principe d'institutionnalisation des syndicats et donc des conflits. En rendant les syndicats possibles et la représentation des salariés (la grève est tolérée en 1864 car la coalition n'est plus un délit, les syndicats sont autorisée en 1884, les délégués du personnel en 1936 suite aux accords de Matignon après les grèves et le droit de grève est reconnu constitutionnellement dès 1946), on reconnaît le droit à la parole, à la contestation. Les salariés sont en quelque sorte "officialisés" comme acteurs sociaux. A partir de là on peut évoquer le rôle des syndicats dans la gestion paritaire de la Sécurité sociale par exemple.

Au final même si la notion de régulation des conflits n'est présente dans une question, elle doit être utilisée dès que l'on évoque au minimum les syndicats et leur rôle.

Dernière mise à jour : 31/03/2016.