Croissance, fluctuations et crises

DEVOIR SURVEILLE SUR LES ACQUIS DE PREMIERE

I – La valeur ajoutée et son partage – 8 points.

1° Calculez le montant des consommations intermédiaires.

50 000 + 120 000 = 170 000

2° Calculez la valeur ajoutée de cette exploitation agricole.

3x100 000 – 170 000 = 130 000

3° Quelle est la part des salaires dans la valeur ajoutée trouvée.

4x25 000 / 130 000 x 100 = 77%.

4° Calculez la productivité des travailleurs de 2 manières différentes.

1ère façon : En valeur <=> 300 000 / 4 = 75 000, chaque salarié a contribué à réalisé un chiffre d'affaire de 75000 euros en moyenne. Même calcul à partir de la VA.

2ème façon : En quantité physique <=> 100000/4 = 25000. Chaque salarié a produit en moyenne 25000 kg de pommes.

 

II – L'équilibre emplois-ressources de la France en 2015 – 8points..

Nous disposons des données suivantes (en milliards d'euros courants) pour la France en 2015 : Importations = 685, Investissement (et variations de stocks) = 488, Exportations = 655, Dépenses de consommation finale = 1723.

1° Quel est le montant des ressources dont dispose la France ?

On sait que Emplois = Ressources <=> PIB + M = C + I + X.

Donc si on a le total des emplois on en déduit le total des ressources.

D'où : Ressources = 1723 + 488 + 655 = 2866 milliards d'euros.

2° Retrouvez le montant du PIB.

PIB + M = 2866.

PIB = 2866 – 685 = 2181 milliards dd'euros courants.

3° Sachant que les exportations se montaient à 620 milliards d'euros en 2014, quel est leur pourcentage de variation ?

(655-620)/620 x 100 = 5,6%, les exportations ont augmenté de 5,6%.

4° Pourquoi peut-on dire que l'essentiel du PIB est consommé? Justifier à l'aide d'un calcul.

1723/2181 = 79%. La Consommation représente près de 80 % du PIB.

5° Pourquoi un cadre qui épouse sa femme de ménage fait diminuer le PIB? Pourquoi allumer la lumière dans une salle de classe fait diminuer le PIB en plein jour? Le raisonnement tient-il s'il commence à faire sombre?

Le PIB diminue car désormais sa femme fera les tâches ménagères gratuitement pour le compte du ménage. Elle n'aura plus de salaire pour celà. Comme la lumière consomme de l'énergie, l'utiliser occasionne une dépense de consommation intermédiaire qui diminue d'autant le PIB. S'il fait jour c'est une dépense inutile mais s'il fait nuit, le service ne peut être produit qu'avec cette dépense. C'est nécessaire pour maintenir la qualité du PIB.

 

 

III – QCM sur les grandes approches en économie. – 4 points.

 

Cochez la bonne réponse

 

 

VRAI

FAUX

1° Pour Keynes, les investisseurs ont des comportements moutonniers, ce qui amplifie les crises.

x

 

2° Pour les marxistes les lois renforcent le pouvoir des capitalistes.

x

 

3° L'analyse néo-classique libérale fait confiance dans l'Etat pour résoudre les crises

 

x

4° Pour Marx, la liberté du travail, c'est la liberté du renard libre dans le poulailler libre.

x

 

5° Pour Keynes, les marchés se régulent d'eux-mêmes.

 

x

6° Pour les Néo-classiques la flexibilité des prix assure toujours l'équilibre.

x

 

7° Le New Deal initié par Roosevelt est conforme à l'analyse keynésienne.

x

 

8° Pour les néo-classiques, le plein emploi est l'exception.

 

x

 

 

 

SUJETS TYPE-BAC TRAITES

 

I – Questions de connaissances

 

1. Quelles sont les limites du PIB comme indicateur du niveau de vie ?

 Si le PIB, notamment le PIB/tête exprimé en parité de pouvoir d'achat, est largement utilisé dans les comparaisons internationales, celui-ci souffre quand même de sérieuses limites. Bien sur il prend en en compte l'ensemble des valeurs ajoutées marchandes et non marchandes d'un pays, ce qui semble fournir un bon indicateur des richesses produites. Cependant il n'est pas sûr que le niveau de vie soit réductible à une quantité de richesses. Certes le niveau de vie peut prendre plusieurs acceptations mais nous le définirons comme la quantité et la qualité des biens dont dispose une population à un moment donné*.

                Les limites du PIB à développer : non prise en compte des dépréciations de capital physique et naturel, de l'économie souterraine**, des flux de revenus entre pays (=> revenu national brut), au sein des pays (inégalités), de l'évolution de la qualité des biens et des services et enfin de la perception par les ménages de l'évolution des prix.

                Bien qu'incontournable le PIB offre donc des limites en tant qu'indicateur de niveau de vie. L'indicateur de développement humain permet-t-il de surmonter toutes ces limites?

*Le PIB, tout comme le RNB/ht composante de l'IDH servent à mesurer le niveau de vie. Le problème c'est qu'il n'existe pas de définition unique du niveau de vie. En voilà trois possible :

            DEF statistique de l’INSEE : Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (uc). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d'un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées selon l'échelle d'équivalence dite de l'OCDE modifiée qui attribue 1 uc au premier adulte du ménage, 0,5 uc aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 uc aux enfants de moins de 14 ans.

            DEF plus « économique » : renvoie à la quantité et à la qualité des biens et des services disponibles dans l'économie. Reste à savoir ensuite : disponible pour qui? quels biens et quels services sont pris en compte? Et, pourrions-nous ajouter : à quel prix?

            DEF en termes de PIB réel/habitant.

 

**Economie sous-terraine = ensemble des activités qui échappent au regard de l'Etat = activités légales (travail domestique, entraide) + activité illégales (travail au noir, trafic de drogue, etc.).

 

2. Montrez le rôle positif que peuvent avoir les institutions sur la croissance économique.

On peut comprendre que la détermination des facteurs fondamentaux de la croissance économique (les « deep determinants ») constitue une tâche cruciale pour un économiste. Depuis quelques décennies, les institutions sont apparues comme l'une des causes, si ce n'est la cause majeure, garantissant la croissance à long terme. Cela peut s'expliquer par la nature même des institutions qui est multiple et touche l'ensemble des activités humaines. Les institutions regroupent à la fois les règles formelles comme les règles de droit (des règlements, directives jusqu'aux principes constitutionnels) et les règles informelles comme les coutumes, les mentalités, etc.

Dimension informelle : * rôle des mentalités comme l'esprit capitaliste chèr à M. Weber * préférence pour le travail plutôt que pour la … plage * l'acceptation du changement liée aux innovations et au progrès technique : formule de l’économiste américain Romer : « Tout le monde veut la croissance, mais personne ne veut le changement » * climat social : acceptation des valeurs de la société et en particulier des règles de partage de la richesse qui y règne. Tout désaccord profond et durable peut dégénérer au pire en révolution, cf. Révolution française et l'abolition des privilèges = nuit du 4 août 1789.

Dimension formelle : * rôle des lois sur la protection de la propriété intellectuelle (les brevets) et ce d'autant plus que les idées (nouvelles) relèvent des biens publics CAD de biens non excludables et non rivaux, source de croissance endogène. On peut montrer à partir de là que les institutions sont à l’origine du résidu * lois sur le financement des start up : capital-risque, création de compartiments spécifiques à la Bourse : ex. la NASDAQ aux USA.

Dimension à la fois formelle et informelle : les pôles d’innovation (clusters) encadré, mais pas forcément par les pouvoirs publics, ex. Silicon valley aux USA.

On voit donc que les institutions ont un rôle essentiel sur la croissance. Toutefois les brevets qui constituent un type de règles formelles ne peuvent-ils aussi dans certains cas retarder la recherche et les innovations ?

 

3. Analysez les liens existants entre les institutions et le progrès technique.

En tant que vecteur de croissance économique, le progrès technique mérite une attention particulière. Il correspond effectivement à l'ensemble des innovations permettant de rendre plus efficace l'appareil de production avec les gains de productivité qui s'en suivent. Toutefois le progrès technique ne tombe pas du ciel et suppose un ensemble de règles juridiques et comportementales pour émerger, ce qui correspond respectivement aux institutions formelles et informelles.

            Les institutions formelles renvoient en grande partie à la protection juridique des inventions à travers le système de brevets. Comme les inventions du type idées, formules, système techniques, etc. peuvent être utilisées dès qu'elles sont rendues publiques (ce sont des biens publics), personne n'a intérêt à les créer. D'où le principe d'une protection juridique de l'inventeur pour une durée de 20 ans à travers des brevets. Ceux-ci peuvent même être valides sur plusieurs continents comme les brevets dits « triadiques ». Un droit d'usage exclusif est donc accordé au propriétaire pour qu'émergent les inventions préalablement nécessaires aux innovations et in fine au progrès technique.   

            Les institutions informelles correspondent aux mentalités, au normes et aux valeurs d'une population. Celles-ci sont tout aussi essentielles car la volonté d'inventer et d'innover suppose une certaine mentalité, le goût de l'effort, de la réussite. Inversement la population doit accepter le changement induit par le progrès technique : accepter de nouvelles pratiques liées à de nouveaux objets (ordinateur/internet, i-Phone, …), accepter de changer de métier, de région. Comme l'indiquait l'économiste E. Romer, promoteur de la théorie de la croissance endogène, « tout  le monde veut la croissance mais personne ne veut le changement ». En tout cas la défense des valeurs liées à la liberté est essentiel. Non seulement la promotion de la liberté d'entreprendre mais aussi la liberté de choix du conjoint qui permet de s'émanciper de l'ordre marital traditionnel (même métier que les parents, pas de mobilité sociale). Le coup de foudre est ainsi au service du progrès technique et de la croissance économique !

 

4. Comment l'accumulation de capital contribue-t-elle à la croissance économique?  

           L'accumulation de capital, qui passe par des investissements, contribue de 2 manières à la croissance économique : à travers d'une part la hausse des gains de productivité et d'autre part les externalités positives qu'elle génère. Il existe 4 types de capitaux dont les effets sont divers et complémentaires (capital physique, humain, technologique et public). Par exemple l'investissement en capital physique incorpore bien souvent le progrès technique ce qui permet des gains de productivité. Par ailleurs les nouvelles machines constitue une source d'apprentissage pour les salariés. Ceux-ci enrichissent leur stock de connaissance et le savoir peut se diffuser dans toutes les entreprises, ce qui constitue bien une externalité positive. On voit ainsi le lien entre l'accumulation de capital physique et l'accumulation de capital humain. Au delà des savoir-faire acquis, les dépenses d'éducation et de santé de la population garantit une meilleure productivité et incite les entreprises à innover et à investir dans de nouvelles machines. Une croissance soutenue est plus difficile avec une population analphabète et en mauvaise santé.    On voit aussi que l'accumulation de capital technologique est essentielle puisqu'elle augmente le stock de connaissances relatives à la production à travers les dépenses en recherche et développement. Les idées qui en sortiront pourront être exploitées par l'ensemble de la société, au pire lorsque les brevets arriveront à expiration. D'où l'intérêt de financer aussi la recherche et les publications scientifiques. Enfin l'extension du capital public CAD des infrastructures portuaires, scolaires, routières, etc. favorisent la croissance. Les écoles et les hôpitaux jouent sur le niveau du capital humain mais les infrastructures favorisent aussi la concentration d'entreprises (ex. des pôles technologiques) et des effets externes induits comme dans la Silicone Valley (stimulation, échanges de procédés).

            Au final l'accumulation de capital permet d'expliquer de manière endogène la croissance de par les effets induits des dépenses effectuées. 

 

 II – Etude d’un document.

 

 

III - Raisonnement s'appuyant sur un dossier documentaire.  

 

Devoir maison de septembre 2016

A l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire vous montrerez que la croissance économique ne peut se passer d'accumulation du capital.

Comme l'affirmait Jean Bodin, "il n'est de richesses que d'hommes". Ce point vue, datant du 16ème siècle omet évidemment le rôle central du capital et en particulier du capital physique. Celui-ci représente à la fois le capital circulant qui disparaît durant la production (matières premiers, produits semi-finis) et le capital fixe constitué de l'ensemble des biens de production comme les marchines et les locaux. Avec l'automatisation de la production et la robotisation, ce dernier est devenu central pour produire. En ce sens on ne peut se passer d'accumulaiton de capital physique. Mais comment ce capital joue t-il vraiment sur la croissance économique ? Nous verrons d'abord qu'il existe une corrélation effective entre l'investissement et l'augmentation du PIB pour ensuite évoquer l'importance du capital par tête dans l'accroissement de la productivité qui seule permet une croissance de long terme.

Même si la relation entre l'accumulation du capital physique mesurée par l'investissement en pourcentage du PIB ne suit pas de manière parfaite l'évolution du PIB/habitant, il y a une corrélation entre les deux (Idée/constat). On voit ainsi que si le PIB/habitant a augmenté en moyenne de pratiquement 6% par an entre 1961 et 2005 en Corée, son taux moyen d'investissement s'est monté à pratiquement 30% du PIB. A l'inverse le Rwanda qui a consacré moins de 5% de son PIB à l'investissement, sa croissance annuelle a été pratiquement nulle sur la période 1961-2005 (Illustrations). Accumuler du capital c'est permettre une croissance extensive, comme le rappelle l'exemple de la croissance soviétique. Grâce aux machines on peut produire plus et créer davantage de richesses.

Si nous regardons maintenant le contribution du facteur capital à la croissance, nous voyons qu'elle reste en général inférieure au progrès technique, mesuré par la PGF, mais aussi supérieure à celle du facteur travail. On peut facilement comprendre que le travail ait besoin de capital pour développer toutes ses facultés, quand bien même Marx en ait parlé comme du "travail mort". Il ne faut pas oublier non plus que c'est par l'investissement et donc par l'accumulation de capital que l'on peut incorporer le progrès technique (Idée/constat). L'exemple de l'Allemagne nous montre que le facteur capital contribue presque pour moitié avec la PGF à la croissance économique entre 1985 et 2009. (Illustration)

 

L'accumulation de capital physique peut aussi être à l'origine d'une croissance intensive et plus largement endogène.

 

A vous de rédiger la suite ...

 

 

 

A l'aide du dossirer documentaire et de vos connaissances, vous montrerez en quoi le cycle du crédit permet d’expliquer les fluctuations économiques.

 

Eléments de correction

 

Vocabulaire et mécanismes à maîtriser : effet de levier, taux d'intérêt, credit crunch, cycle, spéculation, Grande dépression, déflation par la dette, spéculation, subprimes, marchés financiers (actions), titrisation.

 

L’activité économique capitaliste est rythmée par des cycles et en particulier par des cycles du crédit. Les cycles correspondent à l'enchaînement régulier de phases (ascendantes et descendantes) dans l'activité économique mesurée par le taux de variation du PIB. Qui dit crédit dit activités bancaires. Les cycles du crédit mettraient ainsi en avant le rôle déstabilisateur des banques dans le cours des activités économiques. En octroyant ou pas des crédits les banques sont bien sur à l’origine de la création/destruction monétaire mais aussi à l’origine de la création de richesses, par la production (crédit aux entreprises) ou par la consommation (crédit aux consommateurs). Aussi paraît-il important de voir comment les banques influencent l’activité économique dans une période où on les rend en grande partie responsables de la crise actuelle. Après avoir analysé théoriquement comment le crédit est à l'origine du boom économique mais aussi de la crise, nous l'illustrerons à partir de la grande dépression des années 30 et de la récente crise dite des « subprimes ».

 

§1

(Connaissances personnelles)

Vocabulaire : effet de levier => Lorsque le taux de croissance est > taux d'intérêt ou mieux : lorsque le taux d'inflation est > taux d'intérêt réel, alors les entreprises ont intérêt à s'endetter auprès des banques. Elles rembourseront sans problème puisqu'elles vendent plus ou bien répercutent la hausse des coûts sur leur prix de vente. La valeur de leur production augmente donc. Les banques sont le vecteur, volontaire ou non, du boom économique. D'où climat de confiance, d'anticipations positives.

Puis les banques finissent pas hausser le taux d'intérêt car ne peuvent prêt indéfiniment à cause de la contrainte de refinancement (programme de première). Par ailleurs le climat des affaires finit forcément par se dégrader : crédit => hausse de l'offre => baisse des prix par la concurrence => difficultés pour certaines entreprises. D'où retournement car non remboursement de prêt, banques qui deviennent plus prudentes, etc.

 

§2

(Connaissances personnelles et DOC. 2/3)

 

§3

(Connaissances personnelles et DOC 2)

Comme l’illustre le document 1, Il existe bien un lien assouplissement / durcissement du crédit avec croissance / récession (ralentissement). Les phases d’assouplissement du crédit sont des phases de croissance ou de reprise de la croissance (ex. 2003-2006). On voit clairement que le durcissement du crédit très important à partir de 2007 est liée à la crise des subprimes et atteint son apogée début 2009, année de pire récession mondiale depuis la 2GM. C’est précisément à partir de cette date que les banques ont du et pu assouplir leur offre de crédit en particulier sous l’égide des pouvoirs publics et des banques centrales. On sait que les banques ont largement favorisé la crise des subprimes en accordant des crédits aux ménages les plus pauvres grâce au système de l’hypothèque et en revendant le risque-prêteur grâce à la titrisation. Un lien étroit s’est donc développé entre sphère bancaire et sphère immobilière. Une bulle immobilière et boursière s’est progressivement installée, à tel point que l’ex-président de la banque fédérale américaine, Allan Greespan a pu parler d’ « exubérance rationnelle » des marchés (financiers) ». Ce n’est pas un hasard si l’effondrement des prix de l’immobilier aux USA a suscité un léger durcissement de la politique de crédit, ce qui a débouché ensuite sur une panique financière avec la crainte que le bilan des banques soit contaminé par des titres de « subprimes » sans valeur. Les banques ne se sont plus fait confiance entre elles alors que le jeu du marché interbancaire et des contraintes en liquidité les oblige à se prêter mutuellement de l’argent. Au final le crédit facile des années 2000 a débouché sur une bulle financière qui a éclaté en 2007 et a dégénéré en 2009 en récession mondiale.

En règle générale le lien étroit existant entre les sphères bancaire, financière (et immobilière) débouche, en cas de crise dans l’une des sphères sur une crise économique réelle. En tant qu’intermédiaire financier les banques placent l’épargne de leurs clients sur les marchés financiers (ex. contrats d’assurance-vie) CAD qu’elles achètent et vendent des actions de sociétés cotées à la Bourse. Les banques sont aussi vectrices de spéculation. Aussi il n’est pas surprenant qu’un krach boursier dégénère en effondrement du crédit, ce que l’on appelle le credit crunch, comme le montrent les documents 2 et 3.  

 

 

SUJET. A l'aide du dossier documentaire et de vos connaissances vous montrerez en quoi les banques ont favorisé l'apparition et la diffusion de la crise économique de la fin des années 2000 ?

Les banques jouent un rôle majeur dans l'économie en accordant notamment des crédits aux ménages et aux entreprises. Dans ce dernier cas elles influent sur l'activité économiques en favorisant plus ou moins l'investissement des entreprises. Elles peuvent donc être à l'origine des boom économiques mais aussi être à l'origine des crises en resserant le robinet du crédit, ce que l'on appelle le « credit crunch ». C'est ce que nous allons montrer en nous intéressant plus exactement à la crise récente de la fin des années 2000, aussi qualifiée de crise des subprimes, à l'origine purement américaine mais qui a dégénéré en crise mondiale.

A l'origine de la crise des subprimes, on trouve un emballement du crédit tournant autour d'une imbrication somme toute courante entre le secteur bancaire (et les taux d'intérêt) et le secteur immobilier. La première moitié des années 2000 se caractérise par des conditions de crédit particulièrement favorables, que ce soit aux USA ou en Europe. On observe en Europe une course à l'assouplissement des conditions de crédit au entreprises au moins entre 2003 et milieu 2005. Mais c'est aux USA que les conditions favorables d'endettement on eu les répercussions les plus fâcheuses. Afin d'élargir les perspectives de profit, les agences immobilières soutenues par le crédit facile se lancer dans la course aux clients de moins en moins rentables. On retrouve dans cette course le phénomène de rendements décroissants où la mise en culture concerne les terres de moins en moins rentables. Ici il s'agit de mobiliser des clients de moins en moins solvables, ce qui se traduira par les prêts « subprimes », ceux accordés aux ménages les plus risqués. Les agents attireront les clients en leur proposant des taux variables très peu élevés au départ et se couvriront en hypothéquant leurs maisons. Cela va avoir des conséquences sur le taux d'endettement des ménages qui passera d'un peu plus de 100% en 2002 à 135% en 2007. Le taux d'endettement se calcule en rapportant le total de la dette aux revenus annuels. De la même façon l'endettement pour devenir propriétaire va favoriser la hausse du prix des maisons à travers la hausse de la demande. En 4 ans, le prix des maison est multiplié par plus de 1,5. Toutefois cette hausse atteint un pallier dans le premier tiers de 2006. La crise est en germe, elle mettra un an avant d'éclater.

Plusieurs économistes tireront la sonnette d'alarme se rendant bien compte du caractère réversible et explosif d'un tel schéma. A partir de 2004, les taux américains se mettent à augmenter précipitant la hausse des taux variables des prêts subprimes. Les ménages ne pouvant faire face à des échéances plus élevés commencent à faire défaut. Les banques mettent logiquement leurs maisons en vente et on voit le prix des maisons qui commence à baisser courant 2006. L'endettement des ménages atteint son point culminant en 2007 et à l'été 2007, la crise des subprimes éclate lorsque des banques commencent à émettre publiquement des doutes quand à la valeur de leur bilan. En effet la chute des prix dans l'immobilier a fragilisé les banques dont la valeur des hypothèques ne correspondait plus à la valeur des crédits. Mais le plus grave c'est que les prêts subprimes furent disséminés dans le monde entier par la voie de la titrisation. Par ce biais les banques pouvaient espérer se débarrasser du risque de crédit et laisser aux autres le soin de les partager. C'est par conséquent la planète financière dans sa globalité qui se trouva potentiellement fragilisée. Malgré une politique monétaire largement permissive pour éviter une asphyxie du système bancaire (baisse du taux directeur de la FED entre 2007 et 2009), les entreprises eurent de plus en plus de mal à financer leurs investissements auprès des banques. Le durcissement du crédit s'est accéléré en Europe entre 2007 et 2009. La défiance se généralisa, d'abord entre les banques puis entre tous les acteurs. De nombreuses banques furent recapitalisés, nationalisés. Des plans d'aide allaient fleurir dans le monde, préparant la crise futur des dettes souveraines. Mais les USA, soucieux de sauver la banque la plus compromise, Goldman Sachs, allaient laisser la Lehman Brothers faire faillite en novembre 2008, débouchant sur un cataclysme financier. 2009 sera d'ailleurs une année de récession mondiale voyant une contraction sans précédent des échanges mondiaux.

On voit par conséquent que le rôle des banques à travers la logique du crédit crunch fut décisif dans le déclenchement de la crise. Toutefois pour certains économistes libéraux, la responsabilité en incombe davantage aux pouvoirs publics américains ayant voté une loi favorisant les prêts aux ménages les plus pauvres. Est-ce une raison pour exonérer les banques ? Le marché n'a-t-il pas manifesté sa capacité à créer une défiance généralisée ? N'a-t-on pas assisté parallèlement à l'impuissance des Etats pour « re-réguler » les marchés financiers ?     

 

 

DISSERTATION 

 

SUJET

Pourquoi la croissance économique ne peut-elle se passer de progrès technique à long terme?

Comme a pu l'affirmer dans les années 80 R. Solow, "on voit des ordinateurs partout sauf dans les statistiques de la productivité américaine". Est-ce à dire que le progrès technique n'a aucune importance? En fait on a pu montrer que les innovations de procédés ont du se doubler d'innovations organisationnelles pour révéler leurs pleins effets. Le progrès technique, que l'on peut définir comme l'ensemble des innovations permettant d'accroître l'efficacité de l'appareil de production, semble donc bien essentiel. Toutefois comment le progrès technique manifeste-t-il ses effets? Quels formes prend-t-il? N'agit-ill que sur les capacités de l'offre?

Aussi apreès avoir vu que le progrès technique permet une croissance toujours plus intensive, nous montrerons qu'il permet d'expliquer la part de la croissance non réductible à l'apport de travail et de capital.

 

Première partie. Le progrès technique permet une croissance économique toujours plus intensive ...

A) Reculer la frontière technologique. L'innovation et plus largement le PT est impératif pour les pays proches de la frontière technologique CAD du niveau de productivité maximum eu égard à la meilleure technologie disponible. De ce fait il y a les pays et entreprises innovantes et les pays et entreprises "copieurs". Schumpeter l'avait déjà remarqué en analysant les cycles économiques longs. Ce sont les grappes d'innovation arrivant au point bas du cycle économique qui permettent de relancer une dynamique de croissance sur le long terme. C'est l'essouflement des conséquences positives des innovations qui suscitera à son tour une phase de dépression (chute des prix, chômage, baisse de la production ou au mieux ralentissement économique). Comme l'affirmait aussi Schumpeter : "Ajoutez autant de diligences que vous voulez, vous n'obtiendrez jamais un chemin de fer", signifiant par là que le PT est avant tout qualitatif et implique un changement de dimension économique.

B) Initier des gains de productivité : innovations de procédés => produciton plus efficace = gains de productivité, ex. robotisation. Reprendre toute l'argumentation autour des conséquences positives des gains de productivité sur les profits, les salaires, les prix, le pouvoir d'achat, les recettes de l'Etat. A travers les gains de productivité le PT a donc des effets sur la demande et sur l'offre, source de croissance économique.

 

Deuxième partie. ... et permet d'expliquer le résidu.

A) Une croissance limitée à long terme à cause des rendements décroissants. Prendre l'exemple de l'agricuture où ajouter indéfiniment des salariés permet d'augmenter la production mais de plus en plus faiblement. Le progrès technique ne remet par forcément en cause cette loi mais permet de déplacer vers la haut la fonction de production. Pour un même nombre de salariés la production est plus élevée avec une technologie plus performante. Solow l'affirmait déjà dans son article de 1956, « A Contribution to the Theory of Economic Growth ». Toutefois pour lui le PT est une manne tombée du ciel et dépend des aléas du progrès scientifique. Or le PT peut même être à la source de rendements croissants, comme le suggèront les théories de la croissance endogène.

B) A la base de la croissance endogène expliquant une bonne partie de la croissance économique. Les investissement en capital, notamment en capital technologique ne sont pas neutres.

CITATION. « Le progrès technique est défini de façon générale comme un accroissement de la connaissance que les hommes ont des lois de la nature appliquées à la production. Il consiste donc en l’invention de produits et procédés nouveaux, qui augmentent le bien-être des individus, soit par un accroissement soit par une transformation de la consommation (…)

La technologie présente nombre de traits de ce que les économistes  appellent des « biens publics ». Le plan d’un bien, la formule d’un produit chimique ou la description d’un procédé nouveau sont de l’information. A ce titre, ils sont communicables à un coût qui est largement inférieur à leur coût de production (à la limite, le coût sera celui d’une simple photocopie!), et ils peuvent être utilisés simultanément par un nombre quelconque d’agents. 

Si chaque chercheur peut utiliser les résultats de tous ses collègues et prédécesseurs, la réciproque est également vraie: les découvertes de chacun sont disponibles pour ses collègues et successeurs, car elles vont à leur tour s’ajouter au stock des connaissances. Cela traduit une externalité, puisque chaque chercheur contribue à accroître la productivité de ses collègues »

Dominique Guellec et Pierre Ralle, Les nouvelles théories de la croissance, Editions La Découverte, 1995, pp64/67

C) La preuve en est que les pouvoirs publics et les entreprises financent la recherche-développement qui apparaît bien comme le moyen d'accroître la rentabilité et au delà la croissance économique. Or la R-D est censé conduire directement à l'innovation et au PT. Le financement de la R-D est donc théoriquement une mesure indirecte du rôle du PT sur la croissance économique.

Comment utiliser les statistiques fournies?

* Corrélation entre la diminution du rythme de croissance du PIB et de la productivité horaire du travail. Or les gains de productivité sont en grande partie liées au progrès technique et aux innovations associées. Très révélateur pour la France. Alors que la croissance de la productivité du travail passe en moyenne de pratiquement 5% entre 1960 et 1970 à moins de 1% entre 2000 et 2012, le taux de croissance du PIB passe en moyenne de plus de 5% par an entre 1950 et 1974 à 2% par an entre 1990 et 2007.

* Corrélation entre la PGF et la croissance économique. Ainsi le pays qui connaît la plus forte croissance au niveau mondial, la Chine, est aussi celui qui connaît des gains annuels moyens de la PGF remarquables notamment entre 2001 et 2012 à pratiquement 4%.

* Gains de productivité et intensité du PT liés à certains I, par exemple en achats de robots. Comme il est difficile de comparer puisque ce ne sont pas les mêmes années qui sont représentées ainsi que les mêmes pays. Mais on nous demahde de réfléchir, c'est tout. Ainsi l'Espagne qui a acheté – de 2000 robots indutriels en 2010 a connu en même temps une diminution de sa PGF annuelle moyenne entre 2001 et 2012 d'environ 0,5%. C'est sans doute à la vue de ce constat que les entreprises stationnées en Espagne ont acheté plus de 3000 robots en 2011. De même les investissements de la Chine en ce domaine ne sont pas surprenants. Un contre-exemple tout de même : Le Japon. Alors que la croissance japonaise ne cesse de s'amenuiser depuis les années 60, les achats en robots sont très important en 2010 et il est prévu qu'il poursuivent leur augmentation. Bien entendu il faudrait ensuite ramener ce nombre de robots, soit au PIB, soit à la populaiton totale pour disposer d'un chiffre plus révélateur.

 

 

Comment peut-on expliquer le différentiel de croissance récent entre la France et les USA?

 

Eléments de correction :

Pas de surprise dans l'énoncé, il y a une différence et il faut l'expliquer et ne pas se contenter de la décrire (la chiffrer).

 

Accroche : Alors que le PIB a augmenté en termes réels globalement d'un peu moins de 40% en France entre 1990 et 2007, le PIB américain augmentait lui de plus de 60%. Cela a-t-il traduit la supériorité du modèle américain de croissance? 

Cadrage : La croissance se définit comme l'augmentation durable du PIB. On considère que la production nécessite 2 grands facteurs, le travail et le capital. A développer un peu.

Problématique et plan : Dans quelle mesure ces 2 pays ont-ils pu repousser l'obstable de la productivité marginale décroissante du travail? Ont-il misé sur les gains de productivité ou au contraire sur l'extension quantitative des facteurs de production? A travers l'exemple emblématique de la Sillicon Valley, et de grands capitaines d'industrie comme Bill Gates (Microsoft) ou Steve Jobs (Apple), les USA n'ont-ils par été bien mieux armés dans la guerre des Nouvelles technologies de l'information et de la télécommunication?

Aussi nous verrons que si la croissance américaine paraît plus extensive que la croissance française, le rôle des technologies de l'information et de la communication jouant sur la productivité du travail ne doit pas être négligé.

 

Que disent les documents?

DOC1.

FAIT : L'écart de croissance entre la France et les USA a eu tendance à se creuser entre 1990 et 2007, au profit des USA. Qu'ont-ils donc fait de plus que la France?

LIEN AVEC LE SUJET :

  • Peut servir à formuler une phrase d'accroche.

  • Peut être utilisé aussi pour comparer à l'évolution de l'emploi et permettre d'en inférer approximativement les écarts de productivité entre les 2 pays. A relier donc au Doc. 4.

DOC2.

FAIT1 : L'investissement a davantage augmenté aux USA qu'en France

ILLUSTRATION : Entre 1990 et 2007, la FBCF a globalement augmenté de 105% environ alors qu'elle a augmenté d'un peu plus de 40% en France.

FAIT2 : La productivité globale des facteurs a évolué de la même manière entre les 2 pays, (ILLUSTRATION) en augmentant d'un vingtaine de pourcent sur la période.

LIEN AVEC LE SUJET : PFG comparable donc n'est pas un facteur explicatif par contre le différentiel d'investissement, oui. 

HYP1 : La croissance US ne s'explique donc pas par un rythme supérieur du progrès technique mais par l'augmentation du stock de capital. Il s'agit donc essentiellement d'une croissance extensive tout comme la France mais portée à une plus grande échelle.

HYP2 : Les investissements ont permis un renouvellement du stock de capital plus moderne et donc plus productif. La croissance a donc été en partie intensive, si le résidu tient déjà en compte de cet effet de renouvellement.

DOC3.

FAIT1 : Même si la France tend à réduire l'écart, la part des investissement en TIC a été bien plus important aux USA qu'en France.

FAIT2 : Pic de la part des TIC dans le total des investissements aux USA en 2000, correspondant au pic boursier et à l'éclatement de la bulle Internet (la « dot.com bubble »).

LIEN AVEC LE SUJET :

Contradiction : Comment expliquer l'importance de la part des TIC et la faiblesse de la PGF? N'est-ce pas la confirmation du paradoxe de Solow? Il faudra avec le Doc4 comparer les écarts de productivité ente les 2 pays.

DOC4.

FAIT1 : Evolution divergente bien que faiblement entre la durée hebdomadaire du travail.

FAIT2 : Rythme de création d'emplois plus important aux USA.

LIEN AVEC LE SUJET :

Croissance plutôt extensive aux USA? Il faut en fait comparer l'évolution de l'emploi avec celle de la production. Que disent les données?

USA : P x 1,65 et E x 1,23, d'où P/E = 1,65/1,23 = Pté x 1,34.

FR : P x 1,38 et E x 1,12, d'où P/E = 1,38/1,12 = Pté x 1,23.

Même sans calculatrice, on voit dans les données que la production US/Fr a augmenté plus vite que l'emploi US/Fr.

Indépendamment de la durée hebdomadaire du travail, les actifs US ont vu leur productivité augmenté plus rapidement que celle des Français. Ajoutons de surcroît que les enteprises US doivent embaucher moins pour compenser une durée plus importante du travail. A durée de travail équivalente et toutes choses égales par ailleurs, l'emploi serait encore plus important aux USA. On peut ajouter aussi que les marchés du travail US et français n'ont pas le même degré de flexibilité et que les licenciements sont plus faciles aux USA et que les travailleurs américains sopnt bien plus mobiles que les travailleurs français.

 

Première partie. Si la croissance américaine paraît plus extensive que la croissance française …

A) Une plus forte mobilisation de la main d'oeuvre aux USA …

1) Les Américains travaillent en moyenne plus …

DOC4.

2) … et dans un contexte de création d'emplois.

DOC4.

B) couplée à l'évolution très favorable de l'investissement comparée à la France.

1) Du constat …

DOC2.

CONNAISSANCES. Hausse de l'intensité capitalistique c'est-à-dire du ratio (rapport) capital/travail : 1 travailleurs disposera en moyenne de davantage de biens d'équipement (ordinateur, appareils, etc. ). 

2) … aux enchaînements théoriques.

CONNAISSANCES. Le multiplicateur keynésien et le rôle de l'investissement sur la croissance économique.

Toutefois les investisements n'ont-ils pas joué aussi sur la productivité du travail ? Au delà du remplacement éventuel du capital obsolète, les firmes n'ont-elles pas profité pour utiliser du matériel plus performant ? Les USA n'ont-ils pas pu creuser l'écart avec un progrès technique plus poussé qu'en France ? 

 

Deuxième partie. … le rôle des technologies de l'information et de la communication ne doit pas être négligé.

A) Alors que l'écart de productivité globale des facteur est négligeable …

DOC2.

CONNAISSANCES. La PGF est importante pour évaluer le PT. Depuis les travaux de Solow en effet, la PFG correspond au résidu CAD à la part de la croissance économique qui n'est expliquée, ni par l'ajout de travailleurs ni par l'ajout de machines. Les économistes s'accordent généralement pour l'associer au progrès technique qui permet de démultiplier les capacités du travail et du capital collaborant à la production.

B) … les investissements plus intensifs en TIC …

1) Investir notamment dans les TIC …

DOC3.

CONNAISSANCES. Diffusion plus rapide aux USA de l'outil informatique notamment (ordinateurs, internet), jouant donc sur le stock de capital par salarié. 

2) … pour reculer la frontière technologique et les rendements décroissants du travail.

CONNAISSANCES : USA comme modèle mondial en ce qui concerne la technologie, cf. grandes firmes comme IBM, Apple ou Microsoft; il n'y a pas d'entreprise française à ce niveau + croissance extensive fondée sur l'accumulation du capital a ses limites, cf. croissance forcée sous l'ère soviétique et en particulier stalinienne => loi des rendements décroissants.

C) … ont permis de jouer sur la productivité du travail et la croissance économique.

1) Des gains de productivité ... 

DOCS1&2 : calculs de productivité.

CONNAISSANCES. TIC permettent d'augmenter la productivité lorsqu'elles s'accompagnent d'une réorganisation du travail. Ce qui montre l'importance des grappes d'innovation et justifie que l'on remette en cause le paradoxe de Solow. IC correspond dans les années 90 à l'émergence de la nouvelle économie, qui, certes, ne s'est pas transformée comme prévu en un nouvel Eldorado; la preuve : crach boursier en 2000 (éclatement de la "dot.com bubble").

2) ... à la croissance économique.  

CONNAISSANCES. Les conséquences théoriques des gains de productivité sur la croissance économique. 

Lecture complémentaire : 

G. Cette et alii. : "Un siècle de productivité en France". Tout une partie est consacrée à une comparaison France/USA : http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/archipel/publications/bdf_bm/etudes_bdf_bm/bdf_bm_139_etu_1.pdf