Les caractéristiques de la mobilité sociale

Travail préparatoire (10 points)

Vous répondrez à chacune des questions en une dizaine de lignes maximum.

 

1. Rédigez une phrase avec chacun des deux chiffres encadrés. (Document 1) (1 point)

En 2003, 24% des artisans, commerçants et chefs d'entreprise ont un fils exerçant une profession intermédiaire. Sur 100 hommes actifs âgés de 40 à 59 ans en 2003, 4 sont agriculteurs exploitants.

 

2. Le changement de position sociale se fait-il plutôt en direction de catégories socialement proches ou éloignées du milieu d’origine des individus ? (Document 1) (2 points)

On peut voir que le changement social se fait plutôt en direction de catégories socialement proches du milieu d'origine puisque les chiffres les plus forts se situent sur ou aux alentours de la diagonale principale mettant en relation les mêmes milieux soit une reproduction sociale. 52% des fils de cadres sont eux-mêmes cadres, ou encore 46% des fils d'ouvriers eux-mêmes ouvriers. Même si 1/3 seulement des fils de « professions intermédiaires » exercent eux-mêmes le même type de profession, 1/3 sera cadre donc socialement proche.

 

3. Expliquez pourquoi la mobilité sociale des agriculteurs exploitants est pour l’essentiel une mobilité structurelle. (Document 1) (2 points)

La mobilité sociale des AE est pour l'essentiel une mobilité structurelle car la structure sociale des fils est radicalement différent de celle des pères. Alors que les AE représentaient 16 % des actifs à la génération de pères, ils ne représentent plus que 4% pour la génération des fils. On se doute bien que les fils d'agriculteurs n'auraient pas tous pu devenir eux-mêmes agriculteurs et qu'il ont du se « déverser » dans les autres catégories et ce d'autant plus que le taux de natalité dans cette catégorie est plus élevée que la moyenne.

 

4. L’origine sociale influence-t-elle l’obtention du baccalauréat ? (Document 2) (1 point)

Même si le rôle de l'origine sociale reste importante pour l'obtention du Baccalauréat, on voit qu'elle diminue nettement au cours du temps. Près de la moitié des enfants d'ouvriers nés entre 1981 et 1985 ont obtenu leur baccalauréat contre moins de 10 pour toutes les générations nées avant 1953. Les enfants de cadres restent privilégiés mais l'écart avec les enfants d'ouvriers s'est réduit au cours du temps, passant de 1 à 20 pour les générations d'avant 1929 et de 1 à un peu mois de 2 pour les générations nées après 1980.

 

5. Définissez le capital culturel ainsi que les « autres formes de capital » évoquées par l’auteur du document 3. (2 points)

Le capital culturel correspond à la culture générale, la capacité de s'exprimer oralement et à l'écrit, etc.

« Les relations sociales de leurs familles » font référence au capital social CAD à l'ensemble des relations mobilisables. Enfin le capital économique constitue l'autre forme de capital et correspond au revenus et au patrimoine.

 

6. Comment expliquer la reproduction sociale dans le monde ouvrier ? (Document 4) (1 point)

La reproduction sociale dans le monde ouvrier s'explique moins par la non implication des parents que par l'étroitesse et la faiblesse du capital social (relationnel) dont il dispose pour aider leurs enfants. Leurs relations amicales et professionnelles sont limitées au monde ouvrier et en permettent pas l'accès au monde social des cadres et par la suite aux emplois de cadres. C'est la nature structurante et structurée des réseaux sociaux qui permet d'expliquer la reproduction sociale dans ce cas.

 

7. Quel exemple de stratégies des familles, en vue de favoriser la réussite scolaire et sociale de leurs enfants, peut être repéré à partir du document 3 ou du document 4 ? (1 point)

Il s'agit évidemment de la mobilisation du capital social (du « piston ») qui doit permettre de favoriser l'entrée des enfants sur le marché du travail. En situation d'incertitude il est d'ailleurs rationnel pour les entreprises de faire appel à cette source d'information. Mieux vaut embaucher quelqu'un que l'on connaît et/ou qui est « recommandé » et donc recommandable.

 

Question de synthèse (10 points)

 

Après avoir présenté les principales caractéristiques de la mobilité sociale en France, vous expliquerez pourquoi les chances d’accéder à une position sociale élevée varient selon l’origine sociale.

 

I – Les principales caractéristiques de la mobilité sociale.

A) Des trajectoires courtes …

DOC1.

B) … associées à une mobilité structurelle ...

DOC1.

C) … dans un contexte de démocratisation (massification?) scolaire

DOC2.

 

II – Chances inégales d'accès à une position sociale élevée.

A) … à cause du rôle du capital économique ...

DOC 3 + l'analyse coûts/avantages de R. Boudon.

B) … mais aussi du capital culturel et (surtout) social.

DOC 3 et 4.