Assistons-nous à une crise de la famille?

Rappels : famille au cœur de la vie en société : noyau « naturel » (au moins quel qu’en soi la forme : mais toujours la même question : que signifie avoir des parents =des gens qui compter ? Mais des mais ne font-ils pas la même chose ?) ? Dire que la prohibition de l’inceste fonde nos civilisations et qu’on ne peut parler de famille autrement. Instance centrale de socialisation (mais encore une fois lorsque ça marche bien !), retour des milieux sociaux.

Déjà on doit remarquer que parler de crise de la famille suppose de réfléchir à la nature de la crise (Crise par rapport à quoi ? Par rapport aux fonctions de la familles par exemple, et notamment la fonction de socialisation). D’où l’intérêt d’évoque les multiples formes de la parenté pour montrer justement que l’augmentation des familles recomposées n’est pas un problème en soi mais plutôt pour la norme de la famille nucléaire. Quels exemples ? Nuers où femmes stérile = père, circulation des enfants en Alaska, Sumatra, Côte d’Ivoire, Gonja du Ghana : père donne une de ses filles à sa sœur, la troisième fille est proposée à la grand-mère maternelle, etc. 

 

Première partie : Crise de la famille ou d’une certaine représentation de la famille ?

A) Crise du mariage comme institution obligatoire qu’il ne faut pas rompre.

1) Démariage et désinstitutionalisation du mariage.

Mariage comme choix personnel, non contraint qui n’est plus institutionnalisé Désormais le mariage relève de la conscience individuelle, de la sphère privée. Désormais le lien de filiation est sous la dépendance du conjugal, c’est-à-dire privatisé, contractuel, précarisé. Ceci crée pour I. Théry un véritable désarroi social (démariage). D’ailleurs le mariage na jamais servi le couple mais la filiation (se marier, c’est donner un père aux enfants). « Le cœur du mariage, ce n’est pas le couple, c’est la présomption de paternité », Carbonnier. De plus le travail des femmes les rend financièrement indépendantes, ce qui n’est pas un mal en soi.

Le regain du mariage pour I. Théry (Le Monde, 2002) s’explique par le fait que le mariage est désormais un choix volontaire. « Il est revalorisé parce qu’il est désiré ». Il ne joue plus comme contrainte et comme porte d’entrée à la vie familiale. Il n’y a plus d’opposition mariage/union libre. Il existe désormais une pluralité de choix où le mariage trouve une place pleine et entière.

2) Des familles de moins en moins nombreuses et des naissances de plus en plus hors mariage.

3) Le célibat et le PACS comme dislocation définitive ?

Question de fond : que recherche-t-on en se mariant ?  Par ailleurs il faut aussi d’interroger sur les raisons du célibat : est-il choisi ou contraint auquel cas la vie en couple resterait l’objectif ultime des individus.

B) La hausse des familles atypiques.

1) Familles recomposées :

De toute évidence suppose une adaptation pour les enfants mais aussi pour les adultes. Mais précisément, n’est-ce pas susceptible de favoriser la sociabilité ?

2) Familles monoparentales :

Education revient à un seul parent, perte de repères, échec scolaire possible, etc. Mais faut-il exagérer le tableau ? La bonne socialisation est-elle réductible au fait d’avoir deux parents, biologiques de surcroît ? Remarquons quand même que les familles monoparentales sont plus que les autres touchées par la pauvreté.

C) Le constat de l’individualisme familial est-il le signe d’une crise profonde ?

- Progression graduelle du célibat : la vrai fin de la famille ?

Rappelons qu’il est permis par l’évolution des valeurs mais aussi des conditions objectives comme le progrès médical et les lois.

Tout dépend des interprétations, cf. doc. 17, p253.

Transition : comme nous l’avons vu, la crise d’une certaine représentation de la famille n’interdit pas la vie de couple, voir une hausse du nombre de mariages. Aussi l’idée de crise doit être sérieusement discutée. Précisément nous allons voir que les fonctions de la famille se transforment tout en se maintenant.

 

Deuxième partie : Une famille qui maintient ses fonctions malgré leurs transformations.

A) Sociabilité et fonction économique.

a) Fonction affective : indépendante des formes du lien parental ?

Enfant-roi, etc. quelque soit la manière dont les parents constituent leur famille : mariage, union libre, PACS et éventuellement famille recomposée.    

b) Fonction de production qui décline, celle de consommation toujours importante

Consommation des  enfants, des ado., etc.

c) Les échanges d’argent et de services.

B) Reproduction sociale : dans le mariage et à travers le rôle sur l’Ecole.

1) L’homogamie.

2) La reproduction scolaire des inégalités familiales.