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Actions collectives et remise en cause des classes sociales

Dans quelle mesure les nouvelles formes de l’action collective remettent-elle en cause la notion de classes sociales

Problématisation du sujet. Les NMS sont fondés sur des revendications spécifiques touchant aux valeurs, à la reconnaissance des droits. Cela ne traduit d’une certaine manière la fin des conflits du travail ou du moins d’une conflictualité qui ne tourne plus autour du travail. Doit-on alors en inférer la fin des conditions objectives de la lutte de classes  ? La luttes de classes fait en effet référence à une opposition entre ceux qui détiennent et ceux qui ne détiennent pas les moyens de production. Cette opposition prend une tournure radicale dans le système capitaliste où la nécessité de travailler et le travail sont source d’exploitation. Marx parle en effet d’aliénation des travailleurs. Y a-t-il toutefois un lien de corrélation, voir de causalité entre les nouvelles formes de l’action collective et la « fin » des classes sociales ? La notion de classes sociales n’est-elle pas discutable en soi, avant l’apparition même de ce qu’on appelle les mouvements sociaux (et par raccourci les nouveaux mouvements sociaux) ? De plus une définition plus « souple » de la classe sociale n’est-elle pas envisageable ? Aussi faut-il voir entre autres si les conditions qui président à l’apparition des NMS sont les mêmes qui président à l’éclatement de la société de classes, si cette dernière a seulement déjà existé.

 

Première partie. Les changements socio-économiques à la base des NMS sont les mêmes qui peuvent expliquer la remise en cause de la notion de classe sociale. 

A)     La moyennisation de la société : Reprendre les analyses de Tocqueville et de Simmel sur la moyennisation et la mobilité sociale mais nuancer quand même avec Tocqueville qui parle de « nouvelle aristocratie plus impitoyable que la précédente » à propos de la bourgeoisie industrielle.

B)      Une société post-matérialiste avec de nouvelles sources de conflictualités. : action sur de nouveau enjeux, une nouvelle rationalité. doc. 1. évoquer aussi la crise du syndicalisme, modification de la structure sociale : - d’ouvriers, + de cadres, doc. 3, idéologie communiste en perte de vitesse. 

C) Pas de cohérence globale à l’inverse du projet communiste porté par la notion de classes sociales. 

Un mouvement implique en soi totalité, identité et opposition mais tous les mouvements réunis sont trop disparates pour offrir une vision cohérente globale de changement de société. Or la lutte de classes devait aboutir à une nouvelle société. Il n’y a plus de mouvement central.

Est-ce suffisant pour parler de fin des classes ? NMS et existence de classes sociales ne peuvent-elles (pacifiquement !) coexister ? L’éclatement annoncé de la classe moyenne ne va-t-il pas modifier sérieusement « la donne » ?

 

Deuxième partie. La notion de classes sociales conserve une certaine pertinence.

A)     La notion de classes sociales est suffisamment problématique pour justifier une adaptation ou un rejet (indépendant de l’apparition ou non des classes sociales).

1)      La définition wéberienne est plus souple. Doc. 4.

2)      Il faut au minimum des rapports d’opposition durable entre groupes sociaux identifiables. Doc. 4. 

3)      Pour Marx il faut aussi conscience en soi mais aussi pour soi pour qu’il y ait changement social.  Reprendre l’exemple des paysans parcellaires mais aussi de Chauvel sur la non-adéquation conscience en soi/pour soi.

B)      Le maintien des rapports sociaux en termes de classes derrière les conflits d’apparence « culturels ». Doc. 6. Utiliser Bourdieu aussi.

C)      Une moyennisation discutable.

Certes on pouvait croire à un effacement des conflits de classes, or la montée des inégalités appelle à un « retour des classes sociales ». Les conflits liés à la culture (et implicitement au capital culturel) intègrent justement des inégalités profondes lisibles en termes d’opposition durable entre groupes sociaux identifiables.

1)      Le montée des inégalités, temps de rattrapage entre générations qui augmente, éclatement de la société salariale. Cours.

2)      « Une » classe moyenne qui n’a jamais existé. Touraine, Chauvel.

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