L'étude de document

La méthodologie de l'analyse de document

 

Objectif : Répondre à une question simple après avoir avoir présenté le document fourni et en utilisant les données pertinentes sans chercher à expliquer les liens dégagés.

 

Première étape. Présenter le document.

De quoi et de qui parle-t-il? Comment il en parle (% de répartition, variation, etc. )? Sur quelle période? Dans quel(s) pays ? Quel est sa source ? (article, livre, enquête, année de publication, organisme, auteur,...).

 

Deuxième étape. Utiliser l'information pertinente pour répondre à la question, ce qui suppose une bonne lecture de la question posée et du document.

Il s'agit de faire des liens entre les variables, de montrer qu'elles évoluent dans le même sens ou en sens contraire. 

La réponse se décompose de la manière suivante :

Idée/constat 1. Illustration(s).

Idée/constat 2. Illustration(s).

Etc. (mais en général il y 2/3 idées/arguments MAXI par document).

 

Quelques exemples :

A

Vous présenterez le document puis vous caractériserez l'évolution des inégalités face au chômage qu'il met en évidence. (Selon la méthode vue en classe).

 

Taux de chômage entre 1985 et 2011

Champ : France métropolitaine

Source : d'après Tableaux de l'économie française, INSEE, 2013.

CORRECTION.

Le document est un graphique qui présente l'évolution du taux de chômage moyen et par sexe en France entre 1985 et 2011. Les données sont en pourcentages de répartition et proviennent des tableaux de l'économie française publiés par l'INSEE en 2013.

On peut faire 3 grands constats.

D'abord les courbes représentatives des taux de chômage masculin et féminin évoluent dans le mêmes sens. Ils ne divergent pas. Par entre 1990 et 1994 la part des hommes actifs au chômage gagne approximativement 3 points alors que celle des femmes s'accroît parallèlement de 2 points environ.  

Ensuite le taux de chômage des femmes est constamment supérieur à celui des hommes. L'écart maximal semble atteint en 1990 où sur 100 femmes actives, un peu plus de 10 sont au chômage, alors que sur 100 hommes actifs seulement 6,2 environ le sont.

Enfin l'écart entre la situation des femmes et des hommes tend à se réduire au cours du temps. En 2009 les taux de chômage masculin et féminin sont pratiquement identiques, même s'ils se remettent à diverger légèrement ensuite mais pas au niveau des années 80-90 et même 2000.

 

B

Contrôle continu n°1 de Sciences économiques et sociales

SECONDE 4

Lundi 17 octobre 2016

 

Vous  présenterez  le  document  puis  vous  mettrez  en  évidence  les caractéristiques de la composition sociale des couples.

 

Document. Répartition des hommes en couple, selon leur groupe social et celui de leur conjointe (en %)

Conjointe

Agricultrice

Indépendant non agricole

Cadre supérieur

Profession intermédiaire

Employée

Ouvrière

Homme

Agriculteur

56,4

2,6

2,6

10,3

20,5

7,7

Indépendant non agricole

1,0

22,5

8,8

19,6

40,2

7,8

Cadre supérieur

0,5

3,4

29,1

32,5

31,0

3,4

Profession intermédiaire

0,4

3,1

9,6

31,4

45,4

10,0

Employé

0,0

1,9

5,8

21,2

60,6

10,6

Ouvrier

0,6

2,2

2,2

11,7

59,6

23,8

Source : D’après L’Observatoire des inégalités, 2014.

 

CORRECTION

Le document est un tableau qui présente sous forme de pourcentages de répartition des hommes en couples selon leur catégorie socioprofesionnelle et celle de leur conjointe. Il a été élaboré par L'Observatoire des inégalités en 2014 et concerne la France.

On peut voir que les unions en France concerne des hommes avec des conjointes de milieu social identique ou proche. Une majorité d'agriculteurs ou d'employés vivent avec respectivement une agricultrice ou une employée. Même si 23,8 % des ouvriers seulement vivent avec une ouvrière, ils sont plus de 60% à vivre avec une employée, un milieu social très proche.

Cela traduit une certaine homogamie au sein de la population française, puisque un peu moins de 40% des hommes vivent avec une conjointe de même milieu social (220% environ / 600% : somme des % en ligne / score maximum = 6x100%).

 

C

Contrôle continu n°1 de Sciences économiques et sociales

SECONDE 6

Lundi 17 octobre 2016

 

Vous présenterez le document puis vous comparerez la répartition des étudiants dans les différentes filières selon l'origine sociale. (Selon la méthode vue en classe).

 

Document. Origine sociale des nouveaux bacheliers s’inscrivant dans les principales filières de l’enseignement supérieur en 2009 (en %)

 

Université

 

 

 

Catégorie socio­professionnelle des parents

Droit, Economie, Lettres, Sciences et STAPS(1)

Santé

IUT

(2)

Total Université

CPGE

(3)

STS

(4)

Ensemble

Agriculteurs,

artisans, commerçants, chefs

d'entreprise

10,2

10,8

12,2

10,7

10,7

10,4

10,6

Professions

libérales, cadres,

enseignants

28,4

42,1

27,1

30,2

48,8

13,6

27,8

Professions intermédiaires

13,7

14,0

16,8

14,3

12,6

13,3

13,9

Employés

15,2

12,5

15,3

14,9

9,1

15,6

14,4

Ouvriers

13,8

10,0

15,4

13,5

6,4

21,6

14,9

Retraités, inactifs

11,5

7,5

8,2

10,2

6,1

11,4

10,1

Indéterminé

7,2

3,1

5,0

6,2

6,3

14,1

8,3

 

(1) STAPS : Sciences et techniques des activités physiques et sportives.

(2) IUT : Instituts universitaires de technologie.

(3) CPGE : Classes préparatoires aux grandes écoles.

(4) STS : Sections de techniciens supérieurs.

 

Source : Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, 2010.

 

CORRECTION

Le document est un tableau qui nous présente sous forme de pourcentages de répartition la distribution des nouveaux bacheliers dans les principales filières de l'enseignement supérieur en 2009. Il a été publié en 2010 par le Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.

On voit que les enfants de cadres sont sur-représentés dans certaines filières dites sélectives comme les CPGE ou les FAC lié à la santé (Médecine, Pharmacie,...). Pratiquement la moitié des étudiants en CPGE ont des parents cadres, enseignants ou exerçants une profession libérale. Les enfants de d'employés et d'ouvriers n'en représentent que 15,5% alors que leurs parents constituent la moitié de la population active !

Par contre les enfants d'ouvriers sont davantage présents dans des filières moins porteuses de techniciens supérieurs où ils sont plus de 20% contre moins de 15% pour les enfants de cadres, enseignants ou de professions libérales.

Cela traduit les inégalités propres au système éducatif français.

 

D

Vous présenterez le document puis vous caractérisez le métier d'infirmier.

Source : Etudes et résultats, n°259 et n°260, Drees, mai 2011.

 

Présentation du document :

Diagramme en cylindres (barres), évoquant le nombre d'infirmiers français âgés de 18 à 65 ans selon leur sexe et en postes dans différentes structures (hopital ou autres) et/ou selon leur statut (salariés ou libéral). Le document provient des Etudes et résultats n°259 et n°260 de la Drees publiés en mai 2011.

L'analyse :

(1er constat) Il y a plus de femmes que d'hommes infirmiers.

(Illustration) Si on compte environ 350 000 infirmières, on ne dénombre qu'à peu près 60 000 infirmiers.

2ème constat : Il y a plus d'infirmiers dans les structures hospitalières.

A illustrer

3ème constat : Les perspectives pour 2030 sont positives quelque soit la statut ou la structure en question.

A illustrer.

ERREURS RENCONTREES :

  • Ecrire que le doc est un histogramme. Un histogramme prend en compte la surface du rectangle. Ici ce n'est pas le cas.

  • Ecrire qu'il y a beaucoup de femmes qui sont infirmières. Or il ne faut pas confondre féminisation d'une profession [(Femmes/Nombre total d'infirmiers)x100] et nombre de femmes infirmières [Infirmières/Femmes actives)]x100.

  • Analyser, expliquer les résultats. Ce n'est pas demandé en EC2, il faut uniquement faire des constats et les illustrer d'où l'annotation du prof. "HS EC2"!.