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Le 01/04/2022
Avez-vous vu beaucoup de super-héros noirs ou basanés ?
Non.
Si vous croisez un enfant déguisé en Spiderman ou en X-Men, dites-vous que c'est peut-être un suprémaciste blanc ...
Déjouons ce complot !
Haro sur les déguisement malsains, haro sur les Marvel comics !
Le 01/04/2022
Il fut un temps où le peuple italien manifestait son désir de liberté et d’indépendance au cri de Viva Verdi—sous-entendu Viva Vittorio Emanuele Re d’Italia monarque devant symboliser l’unité italienne contre l’occupation autrichienne. Il semblerait que l’Histoire repasse encore les plats et qu’un nouveau cri collectif devrait s’inviter en Italie et atteindre les sommets européen pour en dénoncer l’ingérance. De quoi s’agit-il ?
Les élections législatives italiennes ont porté au pouvoir un ensemble hétéroclite de députés interdisant une majorité spontanée. Or, contre toute attente, une coalition hors norme avait été trouvée entre un mouvement qualifié d’extrême droite, la Ligue, et un mouvement qualifié de populiste, Le mouvement 5 étoiles. De nombreux commentateurs ont fustigé une alliance entre l’extrême gauche et l’extrême droite, s’interrogeant même en France sur une éventuelle entente à venir entre le Front National et la France insoumise. Toutefois les événements se sont précipités de l’autre côté des Alpes. Il était question de nommer un ministre des Finances eurosceptique, Paulo Savona. Le président de la République, Sergio Mattarella, s’y est opposé et a recalé le projet de gouvernement animé par Giuseppe Conti au profit d’un gouvernement dirigé par Enrico Letta, ancien responsable du FMI et surnommé « Monsieur ciseaux » pour son inclination euro-libérale compatible à tailler dans les dépenses publiques. Bref, à contre courant de ce qu’avait souhaité le peuple italien désirant plutôt mettre entre parenthèses le carcan budgétaire européen. Certes on peut de bon droit s’opposer aux déficits et à l’endettement mais pour des raisons valables, c’est-à-dire planétaire et écologique, sûrement pas pour faire plaisir aux marchés financiers et leur envoyer des signes positifs. Au premier abord il semble donc bien que le Président italien ait joué l’Europe et les institutions financières mondiales contre son peuple. Certains ont pu parler de « coup d’Etat bruxellois » car cette décision aurait obtenu l’aval de Bruxelles, de Berlin et de la … France ! Et pas seulement Marine Le Pen ou les cercles droitiers autour de TV Libertés. L’expression est défendue haut et fort par Jean-Paul Baquiast sur le blog de Médiapart. N’oublions pas que l’ancien président de la Commission européenne, Manuel Barroso, a trouvé un emploi de conseiller auprès de la banque américaine Goldman Sachs dont il préside de manière non exécutive le conseil d’administration … Nous savons depuis longtemps où se trouve le pouvoir en Europe.
En tout cas les peuples européens devraient manifester leur soutien au peuple italien pour lui signaler qu’en aucun cas ils n’acceptent le déni de démocratie dont il est victime et qu'en France nous avons déjà vécu cela avec le déni de referendum de 2005.
Le 01/04/2022
En opposant les nationalistes et leur vision de court terme qui ne règle aucun problème aux progressistes le président Macron enferme le débat dans un contenu pernicieux. Les catégories ne sont pas obsolètes mais tronquées. Certes parler de nationalisme est plutôt vivifiant. Cela nous ramène au temps de Boulanger et de Barrès. Nous ne saurions nous en plaindre. Le président Macron n'ose utiliser le terme de patriote car il sait qu'il s'attirerait les foudres d'une partie étendue de la classe politique, et de gauche et de droite. Le nationalisme, plus personne ne sait ce que cela représente et il est vrai que sous la plume d'un Barrès, il s'agit d'un déterminisme historique marqué du sceau de la grandeur, de la terre et des morts. Est-ce une raison pour l'opposer au progressisme ? Qui sait seulement ce qu'est un progressiste ? Celui qui suit bêtement le courant de pensée du moment ? Qui s'aventure sur un chemin sans en connaître la finalité ? Qui saute sur sa chaise comme un cabri en s'écriant, l'Europe, l'Europe, l'Europe ? Le nationaliste au moins sait où il va. A la manière d'une certaine philosophie, il est libre car il a compris le déterminisme qui le lie à l'Histoire de son pays. Le président Macron confesse alors devant la représentation nationale qu'il se délie du sentier qui doit présider à chacun de ses actes et chacune de ses pensées. C'est le progressiste qui a une courte vision, qui répond aux impulsions du moment, dont le courant est mené, dans un univers capitaliste, par les lois du profit et de la finance. Si le président Macron souhaitait en fait nous dire que nationalisme et capitalisme ne sont pas conciliables, alors point besoin de discours. L'histoire de France et l'histoire de l'Humanité nous servaient déjà de référence.
Prof et soutien des gilets jaunes ?
Le 01/04/2022
La situation objective de classe pour reprendre une bonne vieille terminologie marxiste place évidemment les profs dans le camp populaire contre les élites. Certes parmi les membres de gilets jaunes il y a de nombreuses personnes qui sont aux antipodes des canons sociologiques des profs, en termes d'attitude, de langage, de référents culturels. Par ailleurs il est clair que le corps enseignant a constitué un soutien peut-être inconditionnel à E. Macron en 2017, par peur de la peste brune. Mais est-ce suffisant pour définir une ligne politique ? Sûrement pas. Comment les profs pourraient-ils d'ailleurs approuver les suppressions annoncées de postes dans l'enseignement secondaire ? Le ministère ne sait-il donc pas que les classes de seconde sont surchargées, à plus de 30, voire 35 élèves ? Aurait-il oublié que la France ce n'est pas la Corée où les élèves sont au garde à vous et la société vénère son système éducatif ?
D'un point de vue structurel les profs n'ont pas compris que Macron allait défendre les intérêts de l'élite mondialiste qu'une simple carte électorale ne pouvait pourtant manquer de leur signaler. Aveuglé par l 'idéologie ils n'ont pas compris le Brexit ou l'élection de Trump. Certes, ils ne furent pas les seuls. A leur décharge, les catégories statistiques ont aussi eu tendance à les illusionner. La nomenclature des PCS, les intègre dans le camps des cadres et professions intellectuelles supérieures qui peuplent les bancs de l'Assemblée Nationale. Ils peuvent se croire représentés et se penser comme appartenant aux catégories supérieures ou être tout proche d'elles. Il est vrai aussi que leurs enfants intégreront plus facilement que les enfants d'employés ou d'ouvriers les bancs des CPGE et des Grandes Ecoles. Ils peuvent avoir encore un peu d'espoir pour leurs enfants qui ne bénéficieront pas non plus du même capital social que les enfants de notaires ou de cadres vraiment supérieurs. Sans doute aussi les profs sont-ils victimes du biais qui consiste à vouloir se placer dans les catégories supérieures pour éviter de méditer sur sa propre situation. C'est par exemple pour cette raison que la classe moyenne reste subjectivement fédératrice alors qu'une certaine approche sociologique montre l'évidence de leur éclatement. Voilà pourquoi les CPIS où sont notamment classés les professeurs à côté des professions libérales et autres cadres d'entreprise soutiennent à 20% le mouvement des gilets jaunes contre 61% des ouvriers et 56% des employés selon un sondage effectué par l'IFOP les 20 et 21 novembre dernier.
Reste évidemment la question des dégradations. Elles ne sont vraisemblablement pas le fait des manifestants mais de casseurs professionnels. Un parisien interviewé par un journaliste de RT France a même prétendu voir des casseurs retourner dans le camp des forces de l’ordre pour remettre leur brassard de ... policier. Cela semble tellement gros mais depuis l’affaire Benalla chacun est bien obligé d'examiner sans a priori les faits les plus invraisemblables ! Fondamentalement il est toujours désespérant de voir des mondialistes s'offusquer de la dégration de monuments nationaux scandant le passé glorieux de la France. Que l'Arc de triomphe soit tagé est une véritable abomination. Mais quiconque prendra la peine de se rendre à Chambord constera avec effroi que des hordes de décérébrés n'ont pas hésité à taillader dans l'indifférence générale, semble t-il, l'une des merveilles de notre Histoire. Que l'on commence donc par sélectionner les visiteurs de nos châteaux avant de venir pleurer sur des dégâts que l'on espère réversibles. On peut s'offusquer de tout, mais pas avec n'importe qui !
Chroniques macroniennes (VIII)
Le 01/04/2022
Les lendemains de réveillon sont généralement consacrés à une convalescence peu propice à la réflexion. Heureusement nous avons un président qui nous oblige à sortir de nos gonds, ce n'est peut-être pas le moindre de ses mérites. Et les voeux prononcés à l'occasion de la nouvelle année ont constitué une occasion supplémentaire d'exprimer sa rage. En fait c'est peut-être la première fois que j'ai halluciné à ce point concernant le locataire de l'Elysée. Les voeux 2019 ! Franchement au début j'ai cru à un gag. Non ce n'est pas possible ... C'est un présentateur de télévision qui anime une émission, un show, ce n'est pas le président de la République française ! Même Raymond Barre s'adressant debout à l'ensemble des Français, pointant des courbes de croissance donnait une impression moins comique. C'est pour dire ...
Au bout de quelques secondes on s'attend à ce que le présidateur (porte-manteau un peu nul mais trouvé sur l'instant pour président présentateur) enchaîne sur les invités, fasse une pause de publicité, commente la décoration du plateau, mais non. Il parle de politique. On est pesque déçu. Eh puis le mot Fraternité apparaissant en bas à gauche solidement dessiné sur le drapeau français est d'un effet totalement grotesque. De la com' grossière, sans recul, jeté en pâture pour ces gueux de Français ...
Cela ne donne même pas envie de parler du contenu. Mais quelle importance ?
Le 01/04/2022
Il semblerait que l'on assiste à un tournant dans le mouvement des gilets jaunes. Déjà je n'aime pas l'utilisation de ce terme qui laisse à penser que ceux qui portent cette veste constituent un groupe à part, incarnants implicitement le peuple. J'ai envie de dire en fait que nous sommes tous des gilets jaunes, le confort douillet de nos foyers loin des rond-points en plus. Dans les médias en tout cas, on peut observer une inflexion, au minimum chez P. Praud, présentateur-journaliste de CNews. Il s'agit désormais systématiquement de condamner le mouvement populaire qui tient tout le monde en haleine depuis plus d'un mois maintenant. Le rappel à l'ordre du président semble avoir joué. Et pourtant à tout ceux qui critiquent les propos qualifiés de pernicieux voire de haineux de certains gilets jaunes, il convient d'opposer les propos suivants de K. Marx issus du Manifeste du parti communiste : "La bourgeoisie ... a noyé les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité à quatre sous dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d'échange et, à la place des nombreuses libertés si chèrement acquises, elle a substitué l'unique et impitoyable liberté du commerce". Qu'attendre d'individus qui ont perdu leur dignité, qui sont pour une part illettrés, qui ne sont rien, qui n'ont pas de Rolex passé 50 ans ? Des propos doux et polis ? Il est vrai aussi qu'une part d'entre eux ne cherchent au fond qu'à intégrer cette société de consommation qui est au fondement de la misère universelle de la frustration. On a pu entendre un Jean-Luis Burgat s'offusquer du fait que les gilets jaunes permettent finalement à des partis (sous-entendu la France insoumise et le Rassemblement national) de revenir sur le devant de la scène alors que leurs propositions n'ont jamais abouti à rien. Aurait-il oublié, mais le sait-il, que Jean-Luc Melenchon avait organisé au moins une conférence-débat sur le web au moment de la campagne présidentielle avec les économistes ayant conçu sont projet comme Liem Hoang-Ngoc ou Jacques Généreux ! Même un économiste libéral aurait pu reconnaître la sincérité budgétaire du projet : hausse des dépenses, certes, mais augmentations des impôts aussi.
N'oublions pas non plus que si révolution il y avait dû avoir, c'eût été dans le cadre de la gestion de la crise des subprimes. Plutôt qu'une guillotine symbolique ce sont de vraies peines de prison qui auraient du tomber et balayer Wall Street. Il n'est même plus possible de prendre d'assaut le palais Brongniart en France, puisqu'il y a bien longtemps que les actions n'y sont plus côtées. Rappelons-nous aussi ces propos du président Obama s'adressant aux financiers : "il n'y a plus que mon administration entre vous et les fourches du peuple !" Quelqu'un a t-il eu l'idée alors de s'inquiéter de tels propos, incitant pratiquement à la révolte populaire ou bien de revendiquer le droit à ne plus jamais socialiser les pertes pour permettre au grands gagnants de cette mondiale partie de poker, la privatisation des profits ? Qui aurait pensé que cette infâme revendication (répétons : socialisation des pertes et privatisation des profits !) puisse s'étaler au grand jour sans susciter de mouvement social de grande envergure ? Oh certes il y eu Occupy Wall Street. Mais pour quels résultats ? Le seul candidat à la présidentielle américaine se revendiquant de ce mouvement, à savoir Bernie Sanders, a été gentiment évincé par les pleurnichards post-trumpiens de démocrates clintoniens ... Ce qui inquiète fondamentalement les élites médiatiques en France, c'est la possible alliance entre les deux spectres politiques, à l'italienne en quelque sorte. Il n'est pas anodin que Mathieu Slama dans le Figaro du 24 avril 2017 : « Macron-Le Pen ou le retour fracassant de la lutte des classes » ?, s'en fasse l'écho dans l'entre-deux tours. Cela avait déjà de quoi titiller (voir dans ce blog : "L'Union des droits ou l'union des deux rives ?"). Eh il semblerait bien qu'elle soit là, la lutte des classes ...
Après il faut organiser la vie économique, qui reste malgré tout le nerf de la guerre. En ce sens l'imagerie populaire associée à la révolution de 1789 ne doit pas faire l'impasse sur les conditions de possiblité techniques de la victoire. La bourgeoisie a pris le pouvoir car elle maîtrisait les artifices techniques de la vie sociale. Que les grands révolutionnaires fussent des avocats, rompus à la technicité juridique, l'illustre aisément. Or notre monde est devenu technocratique et l'expert, on le sait depuis longtemps, en est devenu la figure emblématique. Voudra t-on alors en finir avec le Droit, la Finance et l'Informatique ? N'est-ce pas celà la vraie utopie ou révolution démocratique ?
Le 01/04/2022
Les raisons qui peuvent justifier un abandon de l'Union européenne actuelle sont multiples. Précisons d'emblée : quitter cette union n'est pas une décision glorieuse. Elle est commandée par la nécessité et sans doute même par l'instinct de survie. Elle ne peut être enthousiasmante que dans ces conditions. Peut-être aussi le débat est-il tronqué par une fausse illusion, celle selon laquelle il existerait une Europe, si ce n'est réelle, au moins potentielle. De là la dichotomie usuelle entre l'Europe de Maastricht, celle qui serait actuellement à l'oeuvre, et l'Europe rénovée, sociale, renégociée. Il est évident que les traités européens ne seront jamais renégociés. Peut-être existe t-il malheureusement une troisième hypothèse, celle selon laquelle l'Europe n'existe pas et ne peut exister. Pourtant il y a toujours eu une tentation identitaire, c'est-à-dire ignomineuse pour la pensée dominante, de positiver sur la civilisation européenne. C'est ce qui lui donne toute sa force. Pensez-vous, un euro-optimisme d'extrême-droite ! Prenons pour simple exemple l'ouvrage de Dominique Venner, Histoire des traditions des européens, sous-titré 30 000 ans d'identité, celui-là même qui s'est suicidé en 2013 devant le maître-hotel de Notre-Dame de Paris. Il emploie même le terme d'européanité : "Tout grand mouvement né dans un pays d'Europe a trouvé aussitôt son équivalent chez les peuples frères et nulle part ailleurs. A celà on mesure une communauté de culture et de tradition que ne peuvent démentir les conflits inter-étatiques". La culture plus forte que les guerres ? Certains n'hésitent pas aussi à parler de guerre civile européenne, marquant par là même l'évidence d'une unité, d'une culture, d'une civilisation européenne. Mais celà est-il suffisant pour nier les intérêts diplomatiques et politiques propres à chaque Etat ? La France doit-elle, au nom de la civilisation européenne, se soumettre aux exigences de l'économie allemande ? Les pays acceptent toujours la discipline européenne qu'il seraient eux-mêmes imposée, jamais au-delà. L'euro fut le prix de l'acceptation de la réunification allemande par les Français et l'euro allemand l'acceptation de l'euro par les Allemands ! Au surplus, les Français avaient souhaité une halte dans la construction européenne avec le vote négatif de 2005. Les partis de gouvernment se sont entendus pour balayer ce vote, ce faisant ainsi de vrais européens : accepter la démocratie tant qu'elle conforte les choix fédéraux, à la légitimité douteuse, venus d'en haut. Nous pourrions bien paraphraser Lincoln en pleine guerre de Sécession, et en l'adaptant à la situation française : " J‘ai deux grands ennemis : le fédéralisme européen positionnée face à moi et la haute finance dans mon dos". En fait les deux ne font plus qu'un, et depuis longtemps, ce qu'avait anticipé Lincoln pour son propre pays. Mais les lois du capitalisme, nous les connaissons, et soyons honnêtes, elles ne s'arrêtent pas aux frontières de l'union européenne.
Christine Lagarde, les femmes et l'exercice du pouvoir
Le 01/04/2022
Il est toujours instructif d'entendre une femme dite de pouvoir. Surtout une Christine Largarde au salaire annuel de plus de 500 000 $ en tant que directrice du FMI. Elle vaut à elle seule plus de 30 smicards hommes. Heureusement elle retrouvera une rémunération à peu près comparable à la tête de la BCE. Tant mieux pour elle, les compétences sont tellement rares, on ne cesse de nous le rabâcher pour encore mieux nous signifier notre médiocrité. D'ailleurs Alba Ventura ne s'y est pas trompée, sur un ton volontairement ironique, qui l'a interviewée ce mercredi 30 octobre, en lui lançant des :"vous, la super économiste mondiale, la meilleure experte de la conjoncture mondiale" ... A tel point que la pauvre Lagarde donna un sentiment indistinct de gêne, de honte, d'amusement et de non duperie, ses mimiques à ce moment étant révélatrices. D'ailleurs elle sera sincère, mais pouvait-elle faire autrement, et s'abritera constamment, durant toute la durée de l'interview derrière ses anciennes équipes d'economistes, des vrais experts eux, de ceux qui avaient tout prévus de la crise de 2007, qui comme notre Touati national recommandaient un repositionnement sur le marché des actions fin 2007, quelle clairvoyance ! Keynes avait bien raison, à long terme nous sommes tous morts, alors pourquoi se priver de balancer tant de conneries ? Enfin tout le monde s'était trompé à l'époque, alors ... Heureusement qu'ils sont là les experts, qui, Christine Largarde nous l'assure, ne prévoient pas de recession pour 2020, à l'ajustement microéconomique près, et donc, pas de krach sur les marchés financiers, faut-il penser. Ah que c'est beau d'être économiste ! Et notre future présidente de la BCE d'évoquer, quand même, "la hausse des tarifs douaniers sur les produits qui sont importés des Etats-Unis vers la Chine". Non, qui sont importés "de" Chine ou alors exportés "vers" la Chine. A 500 000 euros annuel on attend quand même une certaine rigueur ... Bon, d'accord, ne jouons pas aux gagne-petits, ne soyons de ces misérables parasites envieux, mesquins emplis de ressentiment. L'élite, c'est elle, pas nous, il faut l'accepter. En fait le plus amusant viendra ensuite. Non pas sur des questions économiques, où, de toute façon, ce sont les experts qui servent les plats, mais sur des questions de ... genre. Ah le genre, c'est la loi et les prophètes ! Or que prétendent les gender studies ? Eh bien que les femmes ont une façon bien à elles de manager les équipes, d'arbitrer les portefeuilles entre risque et rendement, qu'elles sont plus sensibles au rendement, à la sécurité, qu'elles sont plus méfiantes vis-à-vis du risque, et bla-bla-bla ... Heureusement que l'émission Arrêt sur images a eu la bonne idée de faire le point sur les révolutions citoyennes. Car que peut-on y voir à la 35ème minute ? Tout simplement une intervention très féminine de la très charmante Gita Gopinath, chef économiste du FMI, cheffe si vous préférez, au sujet des honteuses manifestations populaires au Chili et où elle réaffirme le soutien du fraternel FMI au gouvernement chilien engagé dans des réformes nécessaires, commanditées par ce même FMI ... On vous prête du fric mais vous préssurez vos peuples. Ça vaut vraiment le coup de nous bassiner avec le genre ! Soyons un peu marxistes, et reconnaissons qu'un représentant du système, qu'il soit homme ou femme, noir ou blanc, parlera toujours au nom du comité qui lui a permis d'être élu et qu'il "administrera les affaires communes de toute la classe bourgeoise".