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Lutte dans les classes

Le 01/04/2022

La semaine dernière, les lycéennes de France défilaient en crop top dans les enceintes scolaires. Aujourd'hui, pour son grand retour, l'increvable journaliste politique Elkabbach reçoit ... Alain Juppé. Alors les filles, on veut encore exhiber son nombril ? 

Des médias et une union européenne toujours aussi effarants

Le 01/04/2022

Europe 1. Il doit être 12h30. C'est le journal. Il est alors question d'un sommet européen où les pays ont du voter pour le plan de relance. Or, stupéfaction, 3 pays votent contre : la Pologne, la Hongrie et la Slovénie. Mais le journaliste ne se contente pas d'énoncer les faits, il les enrobe d'un discours idéologique dégoulinant de bons sentiments européistes. Désormais à cause de ces 3 pays c'est toute l'Europe qui est ... "prise en otage". Oui, rien de moins qu'une prise d'otages. Parce que la participation à un vote parfaitement sanctionné par les Traités maintenant conduit forcément à prendre la majorité en otage ? 

Europe 1, à travers la voix de son journaliste-soldat, se fait l'écho de la séculaire logique européenne. Elle aime la démocratie tant que les pays entérinent ses décisions. Qui n'est pas unanimiste n'est pas progressiste et constitue une honte pour l'Europe, enfin ... pour leur Europe, pas celle des peuples, évidemment. Alors allons y gaiement et franchement : Interdisons une bonne fois pour toute le vote des Etats et finissons-en avec cette mascarade pseudo démocratique qui nous fait passer par la fenêtre ce que l'on refuse par la porte (Tout ceux qui ont voté contre le projet de constitution en 2005 comprendront) ! Osons supprimer ce qui reste de souveraineté nationale. Que la France suive benoîtement l'Allemagne et les progressistes européens bons tons, c'est devenu coutumier. Cela n'étonne personne. Au demeurant lorsque la France défend seule les intérêts de l'Union européenne en envoyant ses soldats au Mali ne fait pas bouger un orteil d'une chancellière ou d'un chef de gouvernement. A la rigueur nous n'aurons pas de merci à leur rendre lorsqu'il faudra solder les comptes. Et le plus vite sera le mieux. Nous saurons alors dans quel camp se jetteront nos chers médias nationaux ...  

Protéger la police ...

Le 01/04/2022

Vendredi 23 avril. 20h00 environ. Sud Radio. Un édito au titre aussi évocateur que paradoxal : "Rambouillet : peut-on mieux protéger nos forces de l'ordre?" Une réponse vient immédiatement à l'esprit. Avec d'autres forces de l'ordre. Mais qui alors va protéger les forces de l'ordre qui protègent les forces de l'ordre ?

Polka gammée

Le 01/04/2022

Là où il y a dictature, il y a polka gammée ...

Yves Calvi, chantre du progrès

Le 01/04/2022

Jeudi 23 octobre.19h30. BFM TV. Un coup de zapping. Pour une fois, il n'y a rien à regretter. Le court reportage porte sur la conférence hongroise promouvant la natalité plutôt que l'immigration. Pas de quoi s'emoustiller. Mais après le rappel des propos de Marion Maréchal, déja là, on sent que la journaliste sur le terrain a envie de vomir, Y. Calvi reprend l'antenne, et ses propos tellement anodins vont alors symboliser à plein tout l'inconscient journalistique dominant : "Comme nous venons de le voir, voilà une belle réunion de démocrates progressistes". Franchement je n'en croyais pas mes oreilles. Il y a certes longtemps que je n'écoute plus ce messieur. Peut-être avait-il déjà changé, ou je ne m'en rendais plus compte ? En tout cas, se trahir à ce point, était-ce possible ? Par les temps qui courrent où n'importe quel éditorialiste peut se voir décompté son temps de parole, ce Y. Calvi n'est pas très prudent. Son sourire à peine contenu trahit l'ironie. Evidemment les participants à ce colloque sont tout dans son esprits sauf des progressistes. Ce sont des réacs. Pensez donc, ils préfèrent encourager les naissances des natifs que d'accueillir des migrants. Ces gens là sont des gros racistes, c'est sûrs. Après tout migrer, c'est sympa ! Parcourir dans le froid et la faim, au risque d'y perdre la vie, des centaines de kilomètres, à pieds, en bâteau, c'est un beau voyage, une belle croisière même, si quelques passeurs sympathiques ou associations diverses et variées ont la sagesse de fournir cette merveilleuse épopée en gentils organisateurs. Oui, c'est mieux. Les migrants, c'est mieux que les natifs, ça c'est le progrès. Il est quand même curieux que des journalistes comme Y. Calvi refusent aux pays européens, mais est-ce que ce sont encore les leurs (?), ce qu'il accordent aux pays lointains : faire des enfants. Car ces migrants, il faut bien qu'ils viennent de quelque part, ils ne naissent pas dans les choux. Ah si ... peut-être. Mais non M. Calvi, relisez votre fiche ou reprenez votre manuel de SVT, niveau 6ème, les enfants sont le produit d'une rencontre entre deux gamètes, mâle et femelle. Les migrants sont le fruits de parents et sont constitutifs d'une population. Alors si la population compte pour rien, pourquoi ces parents là ne se sont-ils pas abtenus ? Pourquoi n'ont-ils pas lu les conseils avisés de notre cher Malthus ? Jouissons sans entrave, et au diable la descendance ...  

La mobilisation de la main d'oeuvre

Le 01/04/2022

DM2 - CORRECTION

Précisions sur la lecture des documents :

DOC1

Il s'agit d'un tableau de coefficients multiplicateurs.

2,4 : La production allemande a été multipliée par 2,4 entre 1969 et 2019.

0,7 : La durée moyenne du travail a diminué de 30% entre 1969 et 2019. Calcul : [(0,7-1)x100].

Remarque : Lorsque le CM est inférieur à 1, il est préférable de le transformer en % de variation.

DOC3

Certaines données sont en % du PIB ou de la FBCF ou pour 1000 emplois voire pour 1 million d'habitants.

2,1 : En 2005, la France consacrait 2,1% de son PIB à la DIRD.

6,2 : EN 2005 il y avait en France 6,é chercheur pour 1000 emplois dans l'industrie.

39,3 : En 2005 39,3 brevets ont été déposés pour 1 millions d'habitants en France. Si on considère qu'il y avait environ 63 millions d'habitants en 2005, cela signifie que pratiquement 2500 brevets triadiques ont été déposés cette année là.

La réponse :

La croissance économique demeure l'objectif central des gouvernements. Cela se comprend dans la mesure où elle correspond à l'augmentation du PIB réel et favorise de ce fait la hausse du niveau de vie. Deux facteurs de production sont essentiels à la production, le travail et la capital. Si le travail renvoie à la main d’œuvre dans ses dimensions quantitatives et qualitatives, le capital et en particulier le capital fixe renvoie aux moyens de production qui durent plus d'une année. Si le progrès technique qui est incorporé dans le capital et les investissement réalisés fait l'objet d'une grande attention pouvons-nous pour autant négliger le rôle de la main d’œuvre ? Le grand penseur français J. Bodin ne déclarait-il pas « qu'il n'y a de richesses que d'hommes » ? Aussi nous nous demanderons comment les pays mobilisent-ils leur main d’œuvre, c'est-à-dire en fait leur population active.

Nous verrons comment la main d’œuvre est mobilisée d'abord d'un point de vue quantitatif et ensuite d'un point de vue qualitatif.

1° Une mobilisation quantitative de la main d'oeuvre …

La mobilisation du facteur travail dépend déjà de la disponibilité en population active qui évolue elle-même en fonction du solde naturel et du solde migratoire. Ce n'est pas un hasard si un pays comme l'Allemagne, en déclin démographique, doit faire appel à une population immigrée pour alimenter sa population active. Certaines périodes ont montré que l'arrivée de main d'oeuvre pouvait stimuler la croissance comme par exemple à la fin de la guerre d'Algérie. Non seulement la main d'oeuvre constitue une force de travail mais en plus une force de consommation ouvrant des débouchés à la production.

Ensuite la main d'oeuvre peut être mobilisée à travers la hausse des taux d'activité et d'emploi ou l'augmentation de la durée légale du travail, comme l'a révélé le régime soviétique des années 50 notamment.

Ainsi entre 1969 et 2019 la hausse du nombre d'emplois a été compensée par une baisse de la durée moyenne du travail neutralisant la quantité totale de travail en France voire la faisant diminuer de 20% en Allemagne. SI cette quantité est quand même multipliée par 2,5 en Chine, elle fait pâle figure en face d'une augmentation globale de la production de 2590 % (DOC1). De toute évidence il faut accroître la productivité du travail ce qui est rendu possible par le progrès technique et une main d'oeuvre davantage qualifiée.

2° … mais aussi qualitative.

De toute évidence, c'est la productivité du travail qui porte la croissance économique. Si elle a été multipliée par 2 en Allemagne entre 1969 et 2019, elle l'a été par 11,7 en Chine (DOC1) ! Or de tels gains ne sont possibles que par une mobilisation qualitative de la main d'oeuvre. Une éducation de base permet déjà de limiter la fécondité et donc d'accroître le niveau de vie par la hausse du PIB par habitant (PIB qui augmente plus rapidement que la population). Ensuite l'éducation et l'alphabétisation permet à la main d'oeuvre de savoir lire des notices accompagnant l'utilisation des machines, des outils, etc. (DOC2). N'oublions pas que le principe d'une Ecole gratuite et obligatoire remonte à lafin du 19ème siècle en France. Une politique éducative d'envergure permettra de favoriser l'interaction capital-travail et donc la productivité global des facteurs. A partir de là les individus les plus doués pourront occuper les meilleurs postes et la méritocratie accompagnera une croissance accrue basée sur la connaissance et non plus sur le privilège de la naissance. On pourrait parler à ce titre d'une mobilisation démocratique de la main d'oeuvre, inspirant aussi une nouvelle hiérarchie comme le montreront de manière provocatrice Herrnstein et Murray dans The Bell Curve (La Courbe en cloche, sous-titré : Intelligence et structure de classe dans la vie américaine). De toute évidence les besoins en technologie appellent une main d'oeuvre de plus en plus qualifiée, attirée de surcroît par des salaires plus élevés. En ce sens le progrès technologique induit un biais technologique et donc une mobilisation davantage qualitative de la main d'oeuvre. Il ne faut pas croire pour autant que les emp^lois non qualifiés sont amenés à disparaître. Bien au contraire on observe une polarisation du marché du travail, favorisant les niveaux extrêmes de qualification mais au détriment des qualifications intermédiaires. 

Enfin si les pays voient la part des diplômés du Supérieur croître entre 2005 et 2017, ceux-ci insistent de manière différenciée sur la qualité globale de la main d'oeuvre. Ainsi le nombre de chercheurs pour 1000 emplois dans l'industrie gagne presque 3 points en France mais en perd pratiquement 2 au Japon alors que ce dernier voit le poids de ses brevets triadiques augmenter. Le poids des DIRD diminue au Royaume-Uni et au Japon, respectivement de 0,14 et 0,09 points de PIB alors qu'il gagne pratiquement 0,5 points en Allemagne.

Au final nous voyons bien qu'il existe une grande variété dans la mobilisation de la main d'oeuvre. Si la dimension quantitative a été significative dans l'histoire elle paraît désormais largement qualitative en permettant d'accroître le niveau de qualification, le progrès technique et donc la productivité du travail.

Du travail plutôt que des bonhommes de neige !

Le 02/03/2022

Résumé en soutien du cours.

III – Les difficultés de coordination des politiques macroéconomiques au sein de l'UE.

Les enjeux :

1° En adoptant la monnaie unique, les pays membres (19 Etats et non tous les 28-1 composants l'UE) se soumettent à la même politique monétaire. Quelle va être la priorité de la BCE ? Va t-elle comme la Banque centrale américaine (la "FED") se préoccuper et de la stabilité des prix (inflation maîtrisée) et de la croissance économique (taux de croissance du PIB), sachant qu'il peut y avoir contradiction entre ces deux objectifs

Rappel de Première sur la contradiction potentielle entre la lutte contre l'inflation et la relance économique : Faible croissance, chômage => déficit budgétaire + baisse du taux directeur pour relancer l'investissement et la consommation => Hausse de la demande globale (les consommateurs dépensent plus, les entreprises achètent des machines, embauchent car les commandes affluent) + hausse des crédits => hausse de la quantité de monnaie dans l'économie puisque ce sont les crédits qui font les dépôts

+ FICHE d'AP sur les politiques conjoncturelles.

Il reste ensuite 2 enjeux majeurs liés à l'unicité de la politique monétaire (la même pour tous les membres de la zone euro).

2° Si les pays perdent leur souveraineté monétaire qu'en est-il de leur politique budgétaire ? Comme on l'a vu auparavant, elle reste autonome, les Etats décident de leur budget mais dans le cadre des règles du Pacte budgétaire renforçant le Pacte de stabilité et de croissance (3% de déficit et 60% d'endettement) Par ailleurs les semestres européens soumettent les budgets nationaux à une "autorisation" de la Comission européenne (l'exécutif européen).

3° Si la politique monétaire est unique, va t-elle être adaptée à des pays dont les économies sont divergentes ? Par exemple si le taux de chômage est bas en Allemagne mais élevé en Espagne, les Allemands voudront un taux d'intérêt élevé (lutte contre l'inflation) et les Espagnols un taux faible (relance du crédit et de l'activité). Cela ne va t-il pas créer des tensions ?

 

A) Une politique monétaire unique pour toute la zone euro …

1) La BCE doit veiller à la stabilité des prix …
2) … mais pratique désormais une politique d'assouplissement quantitatif.
3) Une politique monétaire unique avantage t-elle tous les pays ?


 

B) … alors que les économies nationales sont encore trop divergentes …


Lecture des 3 documents associés sous forme de texte à trous. Cela vous permet de préciser comment faire les "bonnes" phrases avec les données statisitiques correspondantes :

 

Alors que le PIB en volume a __________________ de _____ en Grèce en 2015, celui de ____________________ augmentait de 3,2 %. Sur 100 ____________________ en Allemagne, il y a __________ chômeurs en 2015, alors que la ___________________ en compte presque 25. La Grèce a traversé une grave crise déflationniste. D'ailleurs l'indice ___________________________________ y a __________________________ de 1,1% alors qu'il fut ___________________ dans la zone euro. Au final le PIB par habitant en volume de l'Allemagne ou de la Belgique est _____________ fois _______________________________ qu'en Grèce en 2015.

Concernant les finances publiques, on retrouve de fortes inégalités en même temps qu'une dégradation sauf pour l'Allemagne depuis 2012. Si l'Allemagne arrive à dégager un solde budgétaire ________________________ de 0,8% de ______________________ en 2015, la France elle connaît un _________________ de _________ de son PIB. La dette de __________________ représente 132% de son ___________ . Nous voyons qu'aucun pays ne parvient à respecter les règles du Pacte de stabilité et de croissance renforcées dans le cadre de la règle d'or budgétaire de 2012. A cette période d'ailleurs la zone euro travers une forte turbulence, les taux d'intérêt à long terme atteignant même plus de ______________ en Grèce contre moins de 3 % en _______________________.

 

 

Sciences économiques et sociales.

AP. Les politiques économiques.

Chapitre : La place de l'UE dans l'économie mondiale

 

EXERCICE 1 : Complétez le texte à l'aide des mots suivants : conjoncturelles, terme, structurelles, objectifs, instruments, long, budgétaires, monétaires, sociale, industrielle.

Les politiques économiques correspondent à la mobilisation de certains____________________ dans le but d'atteindre certains ___________________.

On distingue les politiques ________________________ qui sont des politiques de court _____________ des politiques ___________________________ qui sont des politiques menées à __________________ terme.

Les politiques conjoncturelles sont : ______________________________

Les politiques structurelles sont par exemple : ________________________________

 

EXERCICE 2. Classez les instruments dans la bonne colonne : A/baisse du taux d'intérêt directeur, B/Diminution de 5 euros de l'APL, C/suppression de 200 000 postes de fonctionnaires, D/hausse de la TVA, E/aides aux particuliers pour rénover les logements, F/abandon prévu de la politique de quantitative easing aux USA, G/suppression d'une partie de l'ISF.

Politique monétaire

Politique budgétaire

Expansionniste

Restrictive

De relance

De rigueur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

EXERCICE 3. Les effets attendus de la relance ou de la rigueur.

Favoriser la hausse de la demande globale, freiner la demande globale, R2duire le taux d'inflation, réduire le taux de chômage, favoriser la croissance économique, réduire le déficit extérieur.

Effets attendus de la relance

Effets attendus de la rigueur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Marché-institution ou institutions marchandes ?

Le 02/03/2022

1° Le marché est lui-même une institution. Le marché, c'est un mode particulier de circulation des richesses. Cela signifie qu'il y a des procédures, des pratiques, des habitudes, des lieux précis permettant les échanges, les achats et les ventes : des magasins, des supermarchés, les ventes privées sur le web, bref une continuité temporelle qui structure notre quotidien. Quand on se couche le soir le supermarché était bien là la journée et quand on se réveille le lendemain matin il est encore là ! Des magasins peuvent fermer mais il y en aura d'autres. Il y aura toujours un endroit pour acheter ce que l'on désire. C'est essentiel et tellement essentiel que nous n'y pensons même plus : les acheteurs savent qu'il pourront acheter et les vendeurs savent qu'ils pourront vendre. Voilà pourquoi le marché est une institution, qu'il y ait ou non gain à l'échange. Il s'inscrit dans le temps, il dure et il durera encore demain. C'est ce que rappelle Roger Gusnerie dans L'Economie de marché publié en 2013, les marchés sont « eux-mêmes des institutions ». Les individus à force de réaliser des échanges marchands s'approprient les mécanismes du marché, tentent d'acheter au plus bas et de vendre au plus haut. C'est une seconde nature. Voilà pourquoi les soldes ont du succès ou les ventes privées sur le web. C'est aussi pour cette raison que le passage des anciennes économies soviétiques au capitalisme a pris du temps. Les entreprises ont du réapprendre à recruter, à faire appel aux meilleurs fournisseurs, à maximiser leur bénéfice. Tout cela n'est pas spontané et prend du temps.

2° Le marché a besoin d'institutions. Mais le raisonnement ne s'arrête pas là. « Les marché n'existent pas ex nihilo ». Ils ne tombent pas du ciel. Sur ce point toutefois tous les économistes ne sont pas d'accord. Celui qui est considéré comme le « père fondateur » de l'économie, Adam Smith (1723-1790), partait du principe qu'il existait dans chaque homme « une propension à l'échange et au troc ». Dans ces conditions le marché est spontané et ne semble pas avoir besoin d'expérimentations. Toutefois, et c'est une des dimension importante du marché institutionnel, il faut au minimum pour qu'il y ait échange une reconnaissance mutuelle des propriétés de chacun. Smith l'admettait il faut que les échangistes sachent réciproquement ce qui leur appartient, ce qui appartient à l'autre : « Ceci est à moi, ceci est à toi ». En bref, l'échange a besoin de règles juridiques liés au minimum au respect des propriétés initiales. Il n'y a pas d'échange là où il y a vol et pillage CAD là où la propriété d'autrui n'est pas respectée ! C'est ce que rappelle Guesnerie, l'existence des marchés « dépend elle-même d'un certain nombre d'autres institutions. La première de ces institutions est sans doute l'institution juridique ». Par exemple c'est l'article 544 du Code Civil (Code Napoléon) qui consacre la propriété privée. Parmi les règles juridiques, les brevets jouent un rôle important. Si un inventeur ou un créateur (industriel, artistique, …) n'a aucune protection juridique, CAD qu'il peut se faire copier et diffuser ses idées, il n'aura plus aucune incitation à créer. Il n'y aura plus de marché pour les « choses » nouvelles. Aussi le brevet accorde t-il généralement pour une durée de 20 ans le monopole d'une invention. Une fois le brevet enregistré, l'inventeur peut exploiter lui-même son invention ou la revendre à une entreprise qui l'exploitera. Enfin les règles juridiques définissent aussi ce qu'il est possible d'échanger pas. Il y a l'exemple de l'édit de 1764.  Mais de nos jours par exemple, l'échange de sang ne relève pas du marché mais du don. On ne vend pas son sang, on le donne, en France en tout cas. C'est la même chose pour les organes. On suppose que des règles morales minimales sont nécessaires, ce qui limite l'étendue des relations marchandes, CAD de ce qu'il est permis d'échanger ou pas. D'où tout le débat sur la gestation pour autrui, CAD le principe des mères porteuses. Jusque maintenant, la loi française interdit ce type de pratique. Le risque c'est de créer un véritable marché des bébés, d'où l'image provocatrice dans le dossier : « Mère porteuses. Soldes ! ». Certaines auteurs libéraux extrémistes sont d'ailleurs favorable à un tel marché, comme M. Rothbard. Celui-ci ne reconnaît qu'une seule règle : le respect de la propriété privée. La femme est propriétaire de son corps et donc de ce qui « en sort » comme des bébés. Pourquoi pas les vendre, alors ? 

1° En quoi les soldes illustrent-elles le marché-institution ? 2° Pourquoi la propriété est-elle une institution fondamentale du marché ? 3° Montrez que l'on peut distinguer les notions de « marché comme institution » et d' « institutions nécessaires au marché ».

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